mardi 15 décembre 2015

Servitude volontaire ... encore !...


Et vous, vous en pensez quoi, de ces élections ?... Vous avez remarqué, tout le monde est bouleversé et tout va changer.. à partir de … En attendant, on vous demande votre avis. Partout, en toute occasion, la question c’est : et vous, vous en pensez quoi ? Et ceux à qui on ne demande rien donnent également leur avis. Comme si notre avis devenait important. Je vais donc vous donner le mien, comme un ordinaire. Ce que je sais, par expérience, c’est que si l’on vous demande votre avis, ce n’est en aucun cas pour le recueillir et s’en servir pour modifier quoi que ce soit. Ce qu’on vous demande, en ce moment, en arrière-plan, c’est d’exprimer votre degré de persuasion, à quel point vous pensez qu’une réforme s’avère nécessaire et, donc, par là, le niveau de votre désir d’une nouvelle servitude volontaire. Savoir simplement si vous êtes prêts à encaisser de nouvelles réformes au nom du « changement », ce qu’on vous demande, c’est votre consentement. Et, donc, je peux vous dire ce qui va advenir. Comme, manifestement, nous en avons par-dessus la tête de l’état de notre société, ces messieurs vont vous concocter un train de mesures qui aboutiront, assez rapidement, à de nouvelles brimades sociales. Recul de l’état, privatisations, moins de sécurité sociale, moins de retraite, moins de services publics, moins de services sociaux, moins de santé, et, tout ça, ils vous le vendront au nom de la demande exprimée.... En gros, préparez-vous à vous faire baiser encore une fois. Et, le mieux, c’est qu’on vous fera croire que c’est vous qui avez demandé les réformes.... Il suffira à ces messieurs de vous rappeler votre mauvaise humeur depuis le 13/12.....

samedi 12 décembre 2015

Parano ou schizo ?....


Nous sommes un certain nombre à n’avoir pas oublié la formule quasi définitive et néanmoins soixante-huitarde qui définit le mieux le choix politique offert par les « élites » au « peuple » : la dictature, c’est ferme ta gueule, la démocratie, c’est cause toujours. La formule est récente. Le fond du problème est antique. Citons, pour exemple, les écrits fameux de Machiavel. Mais l’histoire la philosophie regorge de discours, certains datant même d’avant l’ère chrétienne, sur la capacité du « peuple » à comprendre les enjeux, évidemment édictés par les dominants, du débat politique. Le concept, s’il est invariant au cours des siècles, n’en a pas moins évolué dans ses formulations. Pour me concentrer sur mon époque, parce qu’il n’est pas question, ici, de rédiger un essai à caractère exhaustif, je dirais qu’à l’ère industrielle correspond un moyen industriel de domination des consciences. Ce que je daterais, à peu près, de la naissance de la théorie capitaliste, disons, pour simplifier, avec Locke ou Smith. Mais ces noms ne suffisent pas à expliquer l’état actuel du débat. Il faut, pour comprendre intégrer aux concepts définis comme étant à l’origine du libéralisme économique, que nous sommes aujourd’hui, manifestement impuissants à dénoncer, les ajouts qu’y ont apportés tous les tenants plus ou moins conscients des théories psychanalytiques. Freud, évidemment, dont la dénonciation actuelle par des intellectuels rétifs et sensibles à la liberté de penser passe encore pour du dépit, simplement pour la raison que Freud ne peut pas être formellement identifié comme responsable de ce qu’il a engendré, du moins ne peut-on déterminer son degré d’engagement. Est-ce ou non, là, le résultat de ce qu’il concevait froidement ou bien un accident imprévu de ses pensées ?... Pour ses disciples libéraux, par contre, aucun doute n’est possible. Le but de Mr Barneys, neveu de Freud, par exemple, est clairement la manipulation des masses à but capitaliste, ce qu’il prouve par son implication dans l’univers de la publicité. Mais ce discours, qui semble viser uniquement Freud, pourrait tout aussi bien s’appliquer à Marx ou Nietzsche. Les interprétations de ces deux penseurs laissent également circonspect. Voulaient-ils vraiment ce que leurs interprètes ont déduit de leurs œuvres ou bien sont-ils totalement innocents ? Entendre, par exemple, Mr Minc dire, goguenard, qu’il est le dernier penseur marxiste de France ou la sœur de Nietzsche confirmer que son œuvre est authentiquement nazi ne peut que nous laisser sans voix. La manipulation des masses, si elle date de la naissance de l’humanité, a donc évolué au cours des siècles. Aujourd’hui, il me semble qu’elle a pris un tour quasi purement psychologique. Il me semble que, de nos jours, on ne laisse au peuple que le choix entre paranoïa et schizophrénie. Et ce fait me rappelle l’utilisation intensive de la normalité psychiatrique qu’ont pu faire toutes les sociétés et en tous temps, contre des artistes comme Van Gogh, par exemple, mais dont le champion reconnu restera l’Union Soviétique. Il me semble que l’époque actuelle démontre radicalement que nous ne valons guère mieux. Pour la paranoïa, il me semble inutile d’insister, en cette veille de second tour des élections régionales. Pour la schizophrénie, je pense à tous ces citoyens dont on exige qu’ils aient une attitude « écologique » irréprochable cependant qu’on les contraint à acheter pour Noël un tas de merdouilles « made in China » ou à prendre leur voiture pour aller chercher le pain..... Le choix du « peuple » est donc devenu simple et clair : tu t’aimes mieux parano ou schizo ? … La seule vraie différence, pour les dominants, c’est la marque du cachet à prendre chaque matin. Le choix vous appartient, évidemment, le principal étant que vous vous sentiez coupables de quelque chose. Restent tout un tas de gens, plus ou moins cultivés, qui, ayant quelque lucidité sur la condition humaine, ne souffrent pas outre mesure d’être à la fois paranos « et » schizo. Ce qui fait une très importante différence avec la masse, les paranos ne se sachant pas, en général, tels, pas plus que les schizo. Pour le pouvoir, le principal est que vous choisissiez entre l’un et l’autre afin de pouvoir vous opposer.... Les élections de demain sont, à ce titre, parfaitement démonstratives. Sur les affiches électorales, on voit très clairement l’opposition exclusive entre le camp des « paranos » qui vont voter à droite et le clan de schizo qui vont voter à gauche. Dans ce contexte, il est facile de voir en ceux, assez peu nombreux, qui ne veulent à aucun prix faire partie de l’un ou de l’autre camp sont dérangeants. Je parlerais à ce titre de personnes qui auraient le « même genre de beauté que moi ». Leur beauté est bien plus grave qu’on pourrait le croire : ils sont menaçants. Dans ce cas, le pouvoir possède une arme qu’il nomme « État d’Urgence »... Sous cette gouvernance, le pouvoir jouit d’un ensemble d’arguments propres à faire des récalcitrants un membre de l’un ou l’autre des groupes. On tape un peu sur le crâne des « gauchistes » dans l’espoir d’en faire enfin des « paranos », on montre à longueur d’antenne des images qui incitent les gens de bonne volonté à peser le pour et le contre de l’autorité abusive afin d’en faire des schizo.... Et vous, vous avez choisi quel camp ?.... Et vous, vous comprenez quand que choisir c’est se condamner ?....

mercredi 9 décembre 2015

Je suis comme une truie qui doute


Exhumer l’excellent livre de Claude Duneton ( Points – Seuil – 1979) à propos des élections régionales peut sembler inapproprié. La truie qui doute de Duneton est celle qui hésite à nourrir ou non ses petits alors qu’elle sait quel avenir désastreux, fait de torture et de souffrance, leur est promis. Allégoriquement, il y décrit ses hésitations de professeur à continuer d’enseigner à une jeunesse défavorisée dont il sait qu’elle ne profitera jamais de ses enseignements parce que son avenir est dramatiquement prédéterminé. J suis comme une truie qui doute, aujourd’hui, et pour ce qui me concerne, sur l’avenir du PS. Et particulièrement sur une question : celle du retrait ou non de ses candidats dans les régions exposées au danger du FN. Mon problème n’est pas que le PS ait ou non des élus. C’est ce qui ferait plutôt pencher la balance vers la partie euthanasie de mon doute. Le PS ne mérite plus, selon moi, d’avoir des élus. Le problème du retrait, c’est le FN. Les états majors parisiens ont décidé qu’on devait, par devoir, privilégier les candidats dits « républicains », candidats qui, d’ailleurs, ne le sont pas tant. Je ne dirais pas des ténors de LR qu’ils ne méritent pas d’être élus. Eux, au moins, sont fidèles aux idéaux de droite. La question du retrait est donc de savoir s’il faut ou non tolérer l’hypothèse d’élus FN et, pire, d’une majorité dans quelques régions. Ce qui est troublant, c’est qu’à peu près tous les gens qui se prononcent sur le sujet, à « gauche », habitent dans des régions qui ne sont pas exposées au risque FN. Ils ne le font donc qu’au nom d’un idéal, idéal que, par ailleurs, ils trahissent allègrement chaque jour. C’est une position dite « morale ». D’un autre côté, au nom des mêmes principes, beaucoup renâclent quant au retrait. Jean-Luc (Mélenchon), par exemple, qui ne risque pas beaucoup plus que ses camarades. Ne parlons pas de Pierre (Laurent) qui, au passage, va se retrouver au conseil régional IDF.... Or, ici, j’ai envie de faire une prédiction. Je vous fous mon billet que, s’il advient que le FN soit élu à la tête d’une région, il y aura, dans cette région, des « ratonnades ». Dans le Sud, par exemple, il y aura des descentes de milices dans les quartiers dits « chauds » et on poussera « les arabes » à la mer. Dans le Nord, j’entrevois la possibilité d’un « nettoyage » sauvage de la jungle de Calais. Bien entendu, les dirigeants du FN ne donneront jamais la consigne de ces exactions. Je suis même certain qu’ils les condamneront avec fermeté et excluront les brebis galeuses. Non, ce qui va se passer, c’est que quelques gros cons plus ou moins avinés en prendront l’initiative et, ce, parce qu’ils se sentiront encouragés, voire légitimés, par le fait que leur région est dirigée par leur parti, parti devenu alors totalement légitime lui-même. Et là, force est de constater que nos socialistes endimanchés, quant à eux, ne risquent pas de se faire violenter par ces nervis. Tran-qui-lles. Un comportement ouvertement bourgeois. Avec tout le mépris pour le peuple que recouvre ce terme. envisager la possibilité de l’élection d’un conseil régional FN est tout bonnement une horreur en soi. Que Jean-Luc plaide pour le maintien de Masseret est une horreur. Cela signifie que l’idée de la présidence des Le Pen au Nord ou au Sud est acceptable. Qu’il suffira de courber l’échine pendant six ans et de remettre le débat à plus tard. Entre temps, chacun pour soi. Je ne voudrais pas être un français issu de l’immigration pendant cette période. Je ne vous parle pas des étrangers vivant dans ce pays, légaux ou non. Il peut donc sembler que le débat est clos. Retrait systématique du troisième, vote en masse pour le seul représentant digne des idées républicaines. Sauf que.... Sauf que, le PS étant ce qu’il est, un parti détestable, il prfite de l’occasion pour instrumentaliser. Il n’est pas le seul. Ce n’est pas une excuse. « Surfant » sur la vague, il nous incite à voter partout comme un seul homme, dans la joie et l’allégresse que donne le sentiment d’avoir « résisté ». Et c’est là que, tout à coup, je deviens une truie qui doute. Parce que j’habite dans l’Ouest. Une région qui n’est pas exposée au danger. En PDL ou, pire, en Bretagne, le débat se concentre non sur le FN mais sur l’aéroport de NDDL.... Et là, tout à coup, je suis touché par le doute. Lesquels de mes petits dois-je choisir ? Ceux qui vont s’en tirer, qui ont avenir, tous ces enfants de bourgeois qui feront des études, dont l’avenir est assuré, qui, demain, seront tout simplement là, ce qui sera en soi une victoire, ou bien les enfants basanés qui, partout ailleurs, en France, voire chez nous, seront en danger ? Vous avouerez que, pour le coup, me voilà vraiment ravalé au rang d’une femelle porcine intelligente. Sauf que, une fois encore, parce qu’il faut se décider avant dimanche soir, deuxième tour, une sorte d’urgence se fait jour. Et cette urgence, moi, j’en attribue la responsabilité, sans hésitation, au PS.... Ce qui me renforce dans l’idée terrible de l’euthanasie du PS...... Sauf que... Sauf que, encore une fois, le PS réussit ce prodige de survivre au débat.... J’ai beau avoir lu Nietzsche et, surtout, son avis, son réquisitoire, sur les « socialistes », non, vraiment.... C’est absolument indigne. L’urgence, sur un problème qui nécessitera plusieurs mois, voire plusieurs années avant que nous soyons capables de l’analyser, vraiment, c’est indigne... Je vais donc assumer mes convictions et, dimanche, je ne voterai pas pour le PS et ses récents alliés. Sauf que.... je sais que je ne peux me permettre de le faire que parce que, comme beaucoup d’autres, au final, je sais que je ne risque rien. La chute lente de la démocratie, qui n’a rien à voir avec la République, comme vous savez si vous avez lu, elle va passer par moi, simplement parce que, moi aussi, je profite de mon confort intellectuel..... Une peste qui finira par nous avoir tous. La seule porte de sortie qui nous reste, c’est de s’interroger sur ses propres motivations..Et d’accepter une fois pour toutes qu’aucun de nous ne vaut bien plus cher que ceux qu’il condamne.... Ma truie domestique, qui est couchée à mes pieds, en rit à groin ouvert.. Hui! Hui! Hui! ….

Je pourrais, en annexe, vous entretenir de mes doutes sur la manière de qualifier les électeurs du FN. L’un des arguments principaux de cette « ligue » est d’appeler au respect de ses suiveurs, sous prétexte qu’ils seraient des humains aussi respectables que tout autre. Mes origines populaires, totalement populaires, origines partagées par zéro personne aujourd’hui en responsabilité, mes origines dont j’ai gardé un goût indépassable pour le mot grossier, m’incitent à traiter assez facilement de « con » toute personne stupide. Mes origines ne me laissent aucun choix : ne mérite le respect que toute personne qui s’en montre digne et, par conséquent, je n’ai aucun problème à qualifier de « gros con » toute personne qui place ses espoirs dans le FN... Une histoire non encore classée, soixante dis ans après, sur la responsabilité du peuple allemand dans l’avènement d’un certain Adolphe (point Godwin...) ou du peuple espagnol sur l’avènement de Franco. Mais, comme vous le savez, bien que ce soit là un point de vue totalement bourgeois, à mon sens, ce qui est excessif est insignifiant. Ma truie vient encore de couiner......

lundi 7 décembre 2015

Plus jamais !.. Ou alors juste une dernière fois.....

Je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste.....
Faut se le répéter et se le répéter encore.. Parce que je sens qu'au second tour on va être dans une sacrée merde. Je voterai pas socialiste.. j'ai plus envie de me faire baiser. Plus envie.... Plus de compromis, plus de trahison, plus de reniement.  Je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste......