Et vous, vous en pensez
quoi, de ces élections ?... Vous avez remarqué, tout le monde est
bouleversé et tout va changer.. à partir de … En attendant, on
vous demande votre avis. Partout, en toute occasion, la question
c’est : et vous, vous en pensez quoi ? Et ceux à qui on ne demande
rien donnent également leur avis. Comme si notre avis devenait
important. Je vais donc vous donner le mien, comme un ordinaire. Ce
que je sais, par expérience, c’est que si l’on vous demande
votre avis, ce n’est en aucun cas pour le recueillir et s’en
servir pour modifier quoi que ce soit. Ce qu’on vous demande, en ce
moment, en arrière-plan, c’est d’exprimer votre degré de
persuasion, à quel point vous pensez qu’une réforme s’avère
nécessaire et, donc, par là, le niveau de votre désir d’une
nouvelle servitude volontaire. Savoir simplement si vous êtes prêts
à encaisser de nouvelles réformes au nom du « changement »,
ce qu’on vous demande, c’est votre consentement. Et, donc, je
peux vous dire ce qui va advenir. Comme, manifestement, nous en avons
par-dessus la tête de l’état de notre société, ces messieurs
vont vous concocter un train de mesures qui aboutiront, assez
rapidement, à de nouvelles brimades sociales. Recul de l’état,
privatisations, moins de sécurité sociale, moins de retraite, moins
de services publics, moins de services sociaux, moins de santé, et,
tout ça, ils vous le vendront au nom de la demande exprimée.... En
gros, préparez-vous à vous faire baiser encore une fois. Et, le
mieux, c’est qu’on vous fera croire que c’est vous qui avez
demandé les réformes.... Il suffira à ces messieurs de vous
rappeler votre mauvaise humeur depuis le 13/12.....
mardi 15 décembre 2015
samedi 12 décembre 2015
Parano ou schizo ?....
Nous sommes un certain nombre à
n’avoir pas oublié la formule quasi définitive et néanmoins
soixante-huitarde qui définit le mieux le choix politique offert par
les « élites » au « peuple » : la dictature,
c’est ferme ta gueule, la démocratie, c’est cause toujours. La
formule est récente. Le fond du problème est antique. Citons, pour
exemple, les écrits fameux de Machiavel. Mais l’histoire la
philosophie regorge de discours, certains datant même d’avant
l’ère chrétienne, sur la capacité du « peuple » à
comprendre les enjeux, évidemment édictés par les dominants, du
débat politique. Le concept, s’il est invariant au cours des
siècles, n’en a pas moins évolué dans ses formulations. Pour me
concentrer sur mon époque, parce qu’il n’est pas question, ici,
de rédiger un essai à caractère exhaustif, je dirais qu’à l’ère
industrielle correspond un moyen industriel de domination des
consciences. Ce que je daterais, à peu près, de la naissance de la
théorie capitaliste, disons, pour simplifier, avec Locke ou Smith.
Mais ces noms ne suffisent pas à expliquer l’état actuel du
débat. Il faut, pour comprendre intégrer aux concepts définis
comme étant à l’origine du libéralisme économique, que nous
sommes aujourd’hui, manifestement impuissants à dénoncer, les
ajouts qu’y ont apportés tous les tenants plus ou moins conscients
des théories psychanalytiques. Freud, évidemment, dont la
dénonciation actuelle par des intellectuels rétifs et sensibles à
la liberté de penser passe encore pour du dépit, simplement pour la
raison que Freud ne peut pas être formellement identifié comme
responsable de ce qu’il a engendré, du moins ne peut-on déterminer
son degré d’engagement. Est-ce ou non, là, le résultat de ce
qu’il concevait froidement ou bien un accident imprévu de ses
pensées ?... Pour ses disciples libéraux, par contre, aucun doute
n’est possible. Le but de Mr Barneys, neveu de Freud, par exemple,
est clairement la manipulation des masses à but capitaliste, ce
qu’il prouve par son implication dans l’univers de la publicité.
Mais ce discours, qui semble viser uniquement Freud, pourrait tout
aussi bien s’appliquer à Marx ou Nietzsche. Les interprétations
de ces deux penseurs laissent également circonspect. Voulaient-ils
vraiment ce que leurs interprètes ont déduit de leurs œuvres ou
bien sont-ils totalement innocents ? Entendre, par exemple, Mr Minc
dire, goguenard, qu’il est le dernier penseur marxiste de France ou
la sœur de Nietzsche confirmer que son œuvre est authentiquement
nazi ne peut que nous laisser sans voix. La manipulation des masses,
si elle date de la naissance de l’humanité, a donc évolué au
cours des siècles. Aujourd’hui, il me semble qu’elle a pris un
tour quasi purement psychologique. Il me semble que, de nos jours, on
ne laisse au peuple que le choix entre paranoïa et schizophrénie.
Et ce fait me rappelle l’utilisation intensive de la normalité
psychiatrique qu’ont pu faire toutes les sociétés et en tous
temps, contre des artistes comme Van Gogh, par exemple, mais dont le
champion reconnu restera l’Union Soviétique. Il me semble que
l’époque actuelle démontre radicalement que nous ne valons guère
mieux. Pour la paranoïa, il me semble inutile d’insister, en cette
veille de second tour des élections régionales. Pour la
schizophrénie, je pense à tous ces citoyens dont on exige qu’ils
aient une attitude « écologique » irréprochable
cependant qu’on les contraint à acheter pour Noël un tas de
merdouilles « made in China » ou à prendre leur voiture
pour aller chercher le pain..... Le choix du « peuple »
est donc devenu simple et clair : tu t’aimes mieux parano ou schizo
? … La seule vraie différence, pour les dominants, c’est la
marque du cachet à prendre chaque matin. Le choix vous appartient,
évidemment, le principal étant que vous vous sentiez coupables de
quelque chose. Restent tout un tas de gens, plus ou moins cultivés,
qui, ayant quelque lucidité sur la condition humaine, ne souffrent
pas outre mesure d’être à la fois paranos « et »
schizo. Ce qui fait une très importante différence avec la masse,
les paranos ne se sachant pas, en général, tels, pas plus que les
schizo. Pour le pouvoir, le principal est que vous choisissiez entre
l’un et l’autre afin de pouvoir vous opposer.... Les élections
de demain sont, à ce titre, parfaitement démonstratives. Sur les
affiches électorales, on voit très clairement l’opposition
exclusive entre le camp des « paranos » qui vont voter à
droite et le clan de schizo qui vont voter à gauche. Dans ce
contexte, il est facile de voir en ceux, assez peu nombreux, qui ne
veulent à aucun prix faire partie de l’un ou de l’autre camp
sont dérangeants. Je parlerais à ce titre de personnes qui auraient
le « même genre de beauté que moi ». Leur beauté est
bien plus grave qu’on pourrait le croire : ils sont menaçants.
Dans ce cas, le pouvoir possède une arme qu’il nomme « État
d’Urgence »... Sous cette gouvernance, le pouvoir jouit d’un
ensemble d’arguments propres à faire des récalcitrants un membre
de l’un ou l’autre des groupes. On tape un peu sur le crâne des
« gauchistes » dans l’espoir d’en faire enfin des
« paranos », on montre à longueur d’antenne des images
qui incitent les gens de bonne volonté à peser le pour et le contre
de l’autorité abusive afin d’en faire des schizo.... Et vous,
vous avez choisi quel camp ?.... Et vous, vous comprenez quand que
choisir c’est se condamner ?....
mercredi 9 décembre 2015
Je suis comme une truie qui doute
Exhumer l’excellent
livre de Claude Duneton ( Points – Seuil – 1979) à propos des
élections régionales peut sembler inapproprié. La truie qui doute
de Duneton est celle qui hésite à nourrir ou non ses petits alors
qu’elle sait quel avenir désastreux, fait de torture et de
souffrance, leur est promis. Allégoriquement, il y décrit ses
hésitations de professeur à continuer d’enseigner à une jeunesse
défavorisée dont il sait qu’elle ne profitera jamais de ses
enseignements parce que son avenir est dramatiquement prédéterminé.
J suis comme une truie qui doute, aujourd’hui, et pour ce qui me
concerne, sur l’avenir du PS. Et particulièrement sur une question
: celle du retrait ou non de ses candidats dans les régions exposées
au danger du FN. Mon problème n’est pas que le PS ait ou non des
élus. C’est ce qui ferait plutôt pencher la balance vers la
partie euthanasie de mon doute. Le PS ne mérite plus, selon moi,
d’avoir des élus. Le problème du retrait, c’est le FN. Les
états majors parisiens ont décidé qu’on devait, par devoir,
privilégier les candidats dits « républicains »,
candidats qui, d’ailleurs, ne le sont pas tant. Je ne dirais pas
des ténors de LR qu’ils ne méritent pas d’être élus. Eux, au
moins, sont fidèles aux idéaux de droite. La question du retrait
est donc de savoir s’il faut ou non tolérer l’hypothèse d’élus
FN et, pire, d’une majorité dans quelques régions. Ce qui est
troublant, c’est qu’à peu près tous les gens qui se prononcent
sur le sujet, à « gauche », habitent dans des régions
qui ne sont pas exposées au risque FN. Ils ne le font donc qu’au
nom d’un idéal, idéal que, par ailleurs, ils trahissent
allègrement chaque jour. C’est une position dite « morale ».
D’un autre côté, au nom des mêmes principes, beaucoup renâclent
quant au retrait. Jean-Luc (Mélenchon), par exemple, qui ne risque pas beaucoup plus que ses camarades. Ne parlons pas de Pierre (Laurent) qui, au passage, va se
retrouver au conseil régional IDF.... Or, ici, j’ai envie de faire
une prédiction. Je vous fous mon billet que, s’il advient que le
FN soit élu à la tête d’une région, il y aura, dans cette
région, des « ratonnades ». Dans le Sud, par exemple, il
y aura des descentes de milices dans les quartiers dits « chauds »
et on poussera « les arabes » à la mer. Dans le Nord,
j’entrevois la possibilité d’un « nettoyage »
sauvage de la jungle de Calais. Bien entendu, les dirigeants du FN ne
donneront jamais la consigne de ces exactions. Je suis même certain
qu’ils les condamneront avec fermeté et excluront les brebis
galeuses. Non, ce qui va se passer, c’est que quelques gros cons
plus ou moins avinés en prendront l’initiative et, ce, parce
qu’ils se sentiront encouragés, voire légitimés, par le fait que
leur région est dirigée par leur parti, parti devenu alors
totalement légitime lui-même. Et là, force est de constater que
nos socialistes endimanchés, quant à eux, ne risquent pas de se
faire violenter par ces nervis. Tran-qui-lles. Un comportement
ouvertement bourgeois. Avec tout le mépris pour le peuple que
recouvre ce terme. envisager la possibilité de l’élection d’un
conseil régional FN est tout bonnement une horreur en soi. Que
Jean-Luc plaide pour le maintien de Masseret est une horreur. Cela
signifie que l’idée de la présidence des Le Pen au Nord ou au Sud
est acceptable. Qu’il suffira de courber l’échine pendant six
ans et de remettre le débat à plus tard. Entre temps, chacun pour
soi. Je ne voudrais pas être un français issu de l’immigration
pendant cette période. Je ne vous parle pas des étrangers vivant
dans ce pays, légaux ou non. Il peut donc sembler que le débat est
clos. Retrait systématique du troisième, vote en masse pour le seul
représentant digne des idées républicaines. Sauf que.... Sauf que,
le PS étant ce qu’il est, un parti détestable, il prfite de
l’occasion pour instrumentaliser. Il n’est pas le seul. Ce n’est
pas une excuse. « Surfant » sur la vague, il nous incite
à voter partout comme un seul homme, dans la joie et l’allégresse
que donne le sentiment d’avoir « résisté ». Et c’est
là que, tout à coup, je deviens une truie qui doute. Parce que
j’habite dans l’Ouest. Une région qui n’est pas exposée au
danger. En PDL ou, pire, en Bretagne, le débat se concentre non sur
le FN mais sur l’aéroport de NDDL.... Et là, tout à coup, je
suis touché par le doute. Lesquels de mes petits dois-je choisir ?
Ceux qui vont s’en tirer, qui ont avenir, tous ces enfants de
bourgeois qui feront des études, dont l’avenir est assuré, qui,
demain, seront tout simplement là, ce qui sera en soi une victoire,
ou bien les enfants basanés qui, partout ailleurs, en France, voire
chez nous, seront en danger ? Vous avouerez que, pour le coup, me
voilà vraiment ravalé au rang d’une femelle porcine intelligente.
Sauf que, une fois encore, parce qu’il faut se décider avant
dimanche soir, deuxième tour, une sorte d’urgence se fait jour. Et
cette urgence, moi, j’en attribue la responsabilité, sans
hésitation, au PS.... Ce qui me renforce dans l’idée terrible de
l’euthanasie du PS...... Sauf que... Sauf que, encore une fois, le
PS réussit ce prodige de survivre au débat.... J’ai beau avoir lu
Nietzsche et, surtout, son avis, son réquisitoire, sur les
« socialistes », non, vraiment.... C’est absolument
indigne. L’urgence, sur un problème qui nécessitera plusieurs
mois, voire plusieurs années avant que nous soyons capables de
l’analyser, vraiment, c’est indigne... Je vais donc assumer mes
convictions et, dimanche, je ne voterai pas pour le PS et ses récents
alliés. Sauf que.... je sais que je ne peux me permettre de le
faire que parce que, comme beaucoup d’autres, au final, je sais que
je ne risque rien. La chute lente de la démocratie, qui n’a rien à
voir avec la République, comme vous savez si vous avez lu, elle va
passer par moi, simplement parce que, moi aussi, je profite de mon
confort intellectuel..... Une peste qui finira par nous avoir tous.
La seule porte de sortie qui nous reste, c’est de s’interroger
sur ses propres motivations..Et d’accepter une fois pour toutes
qu’aucun de nous ne vaut bien plus cher que ceux qu’il
condamne.... Ma truie domestique, qui est couchée à mes pieds, en
rit à groin ouvert.. Hui! Hui! Hui! ….
Je pourrais, en annexe,
vous entretenir de mes doutes sur la manière de qualifier les
électeurs du FN. L’un des arguments principaux de cette « ligue »
est d’appeler au respect de ses suiveurs, sous prétexte qu’ils
seraient des humains aussi respectables que tout autre. Mes origines
populaires, totalement populaires, origines partagées par zéro
personne aujourd’hui en responsabilité, mes origines dont j’ai
gardé un goût indépassable pour le mot grossier, m’incitent à
traiter assez facilement de « con » toute personne
stupide. Mes origines ne me laissent aucun choix : ne mérite le
respect que toute personne qui s’en montre digne et, par
conséquent, je n’ai aucun problème à qualifier de « gros
con » toute personne qui place ses espoirs dans le FN... Une
histoire non encore classée, soixante dis ans après, sur la
responsabilité du peuple allemand dans l’avènement d’un certain
Adolphe (point Godwin...) ou du peuple espagnol sur l’avènement de
Franco. Mais, comme vous le savez, bien que ce soit là un point de
vue totalement bourgeois, à mon sens, ce qui est excessif est
insignifiant. Ma truie vient encore de couiner......
lundi 7 décembre 2015
Plus jamais !.. Ou alors juste une dernière fois.....
Je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas
socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je
voterai pas socialiste.....
Faut se le répéter et se le répéter encore.. Parce que je sens qu'au second tour on va être dans une sacrée merde. Je voterai pas socialiste.. j'ai plus envie de me faire baiser. Plus envie.... Plus de compromis, plus de trahison, plus de reniement. Je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste......
Faut se le répéter et se le répéter encore.. Parce que je sens qu'au second tour on va être dans une sacrée merde. Je voterai pas socialiste.. j'ai plus envie de me faire baiser. Plus envie.... Plus de compromis, plus de trahison, plus de reniement. Je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste......
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