dimanche 17 juillet 2016

Consensus ? Mon cul ! ...


Je n’ai absolument rien de consensuel. Pire, j ‘aime le débat, le conflit, les clivages, les opinions tranchées, les engueulades et les ruptures. Pire encore, je n’aime pas mes contemporains. En tous cas pas tous, loin s’en faut. Et, pire du pire, je suis intolérant sur des sujets choisis. Le nazisme et ses symboles, la religion et ses signes, la tyrannie, la médiocrité, et, justement, le consensus. N’allez pas croire pour autant que je suis capable de vous faire du mal, vous tuer ou vous torturer. Pour moi, il y a un monde entre dire ce que je pense et agir selon ce que je pense. Vous pouvez bien faire ce que vous voulez de votre corps et de votre esprit. Je m’en contrefous. Par contre, je ne me prive pas de vous dire que c’est une sottise, une crétinerie ou une connerie. Que vous êtes cons, quoi, tout simplement. Et n’allez surtout pas croire que je manque de ce que vous appelez, sans en rien savoir, l’empathie. J’ai une opinion très personnelle et très documentée de ce qu’est, en réalité, l’empathie. Je suis doté d’une catastrophique empathie. De celles qui permettent de terminer à peu près toutes les phrases à la place de mes interlocuteurs. Et, sur l’empathie, j’ai déjà fait part de mes idées ici : http://pascalpratzphilo.blogspot.fr/2011/06/empathie.html. Vous comprendrez, dans ces conditions, que les temps présents, faits de meurtres et de douleur, à quoi certains répondent par des dégoulinades de guimauve poisseuses et glauques selon lesquelles nous nous aimerions tous, penserions tous la même chose et serions en communion, sont, pour moi, d’une part, une vaste rigolade et, d’autre part, une superbe démonstration de connerie mièvre et de stupidité généralisées.  Dans le même registre, je ne considère pas l’expression « mémoire collective » comme une chose crédible. L’un des mots les plus utilisés en ces temps de dupes est un mot religieux, œcuménique, qui, de fait, me fout dans une rage folle, parce qu’il accrédite le recours à la religion et le réflexe du « tous à la messe » qu’on voit partout se généraliser. Un démocrate républicain digne de ce nom ne devrait jamais mettre les pieds dans une église, un temple, une synagogue ou une mosquée avec l’idée d’y représenter l’état. Dans le même genre, je ne supporte pas de voir, après les attentats, s’ériger des autels de plein air avec bougies, fleurs, pensées affligeantes de simplisme déposées sur des papiers, sortes de paganisme puéril sans réel dieu autre que le bon sentiment. Lorsque je vois ces rites grotesques, je constate une évidence : le crime a encore de beaux jours devant lui. Je n’aime aucun consensus.

mercredi 6 juillet 2016

Rocard


Rocard. Belle unanimité bêlante … Micheeeeeel ! … Moi, l’unanimité, je lui trouve toujours un air suspect … Présentement, je trouve même qu’elle vire à la propagande. Pour les dirigeants actuels, évidemment, chacun s’empressant de rappeler sa filiation avec le grand homme, mais également pour la « loi travail » qui, comme vous savez, est une loi typiquement rocardienne, particulièrement son article 2, nous disent-ils, allant jusqu’à affirmer que les accords d’entreprise seraient une sorte d’autogestion. Oubliant au passage qu’autogestion signifie absence de patron. Ce qui en fait une comparaison paradoxale. Aucun employé n’est libre de ses choix lorsque son entreprise est dirigée par un patron. Ce rapport inégalitaire impose la soumission. Parler d’autogestion est parfaitement ridicule dans ce contexte. Mais la mort du héros tombe à pic. Et peu importe si l’on se permet de faire parler un mort, au passage. Il est très étrange de réécouter les déclarations de Rocard à l’assemblée, lorsqu’il était premier ministre et que sa loi sur la CSG était refusée par une partie de la gauche. Trois mots : conservatisme, immobilisme, passéisme. Les mêmes, exactement, que Valls aujourd’hui. Pas de hasard. Notre petit torero se dit héritier du grand homme. Et je pense que c’est totalement vrai. Pour moi, Rocard est et restera l’homme de Charléty. Le 27 mai 1968, en plein mouvement plus ou moins révolutionnaire, Rocard organise un rassemblement anti-marxiste. Car, cet homme se définit exclusivement par deux qualificatifs : chrétien et anti-marxiste, au sens large, anti tout ce qui est de près ou de loin relié au communisme. Inutile, je pense, de revenir sur la guerre qui oppose, depuis le 19° siècle marxisme et religion, les deux pensées étant considérées comme deux dogmes incompatibles. Chrétien et anti-marxiste sont deux mots qui qualifient aussi parfaitement Mr Valls. d’où les charges incessantes et quasi diffamatoires sur la CGT et la tentative de marginalisation de tout ce qui se trouve sur la gauche du PS. Ainsi, l’œuvre de Mitterrand, qui était d’effacer le parti communiste du paysage en signant une alliance, contre l’avis de Rocard qui ne voulait pas en entendre parler, est aujourd’hui reprise par Valls qui tente le coup de grâce. Je ne lui souhaite pas de réussir. La mort de Rocard tombe au bon moment dans ce plan d’ensemble. Pour ce qui me concerne, j’aurais préféré que ses idées meurent avec lui.

vendredi 10 juin 2016

La trahison des clercs ... Benda



A la parution de ce livre, en 1927 puis, dans une version augmentée, en 1946, Benda se proposait de dénoncer l’absolu manque de probité ( au sens nietzschéen) des intellectuels qu’il accusait de trahir en choisissant le dogme contre la réalité. Si la cible principale semble avoir été la dénonciation des intellectuels « engagés » pour la plupart communistes, sa portée était bien supérieure à cette réduction, elle-même trahison puisque favorisant le dogme (de droite) contre le réel. Aujourd’hui, particulièrement ce jour, je pense à « la trahison des clercs » … Et pourquoi donc, me direz-vous ?...
A cause du foot, évidemment. Car, pour nous vendre cette nouvelle forme des jeux du cirque, l’empereur a recruté. Les marchands du temple, évidemment, mais également quelques jolies têtes accrochées maintenant à son tableau de chasse. Des écrivains, des animateurs d’émissions culturelles, parfois fort célèbres, des comédiens, des philosophes, des metteurs en scène, des chorégraphes et, sans surprise, des politiciens (dont on sait qu’ils sont toujours prêts à se vendre au plus offrant) qui, tous, nous vantent à longueur d’antenne, de chaînes et de lignes dans la presse, la valeur universelle du football... J’en ai le cul troué. Car il n’y a aucun doute : c’est la forme actuelle de « la trahison des clercs ». L’ « opium du peuple », aujourd’hui, c’est le foot. J’ai déjà écrit quelque part que notre société dite moderne était parvenue à passe de l’antique « Du pain et des jeux » au terrible « Des jeux et des jeux ». On y est. Mon problème, quasi existentiel, est simple : où est le refuge ? Où est cet endroit du monde où l’on n’en parle pas ? Sous les bombes, dans la jungle ? Vous rigolez .. Même l’état islamique a un avis sur le foot. Je craque, ce matin, parce que le refuge que j’avais cru trouver, France Culture, se vautre avec délice dans la trahison sous couvert de nous parler de foot sous un angle intellectuel. Me reste une seule question : quelle gueule aurait aujourd’hui ce monde, à supposer qu’il en aurait une, si les hommes préhistoriques, dont je ne doute pas qu’ils devaient jouer à une forme primitive du foot, n’avaient pensé qu’au foot ? Nous voici, d’un coup, au milieu de l’univers en fusion de ses débuts avec une question : c‘est quoi le match de ce soir ? Le fait que « tout le monde » aime le foot devient dérisoire. Et alors ? Tout le monde aime le soleil. On va dessus pour autant ? Tout le monde aime chier. Le monde est-il couvert de merde ? Je crains d’avoir encore mis le doigt dessus. C’est bien de trahison des clercs qu’il s’agit. Aucun doute. Ce que n’a pas vu le « peuple », c’est que le changement de paradigme (un gros mot, hein ? …) ne change rien au fond du problème. Le pouvoir se protège par tous les chemins que lui offre la passion des « esclaves ». Ce monde est régi par une seule phrase, qu’on attribue à Louis XV (mais qui s’apparente au « je m’en lave les mains » de Ponce-Pilate) : « après moi, le déluge ». On y va tout droit. Dans la joie des matches de foot qui arrivent à partir de ce soir. Ce qui me rappelle, du coup, un certain Folamour. La seule attitude possible en face de ce déferlement de « foot », le seul, c’est « aux chiottes le foot », serait-on contre tout le monde. On appellerait ça « l’honneur des intellectuels » … Une formule que BHL et ses amis se sont évertués, depuis des décennies, à discréditer. Ce qui mérite bien quelques entartements. Et s’il n’en reste qu’un ….

jeudi 9 juin 2016

Les soixante-huitards, il vous emmerdent ! ...


Ce matin, sur France Inter, entre dix et onze heures, c’était la fête … Le sujet de l’émission : les pesticides. Invités, un écolo pro-abeilles et un représentant de le FNSEA. La fête ! … Je passe sur les rendements à l’hectare, sur la rentabilité, sur la mort des « pov’ paysans », tout ça … Un truc, quand même : je connais un tas de « paysans ».. C’est marrant mais ceux que je fréquente, autour de chez moi et ailleurs, s’ils n’ont pas la vie facile, la terre est, a été, sera et restera un dur métier mais … Ils s’en sortent. Bon an, mal an. Ceux qui crèvent, ce sont ceux qui ont « investi », avec l’aide du Crédit Agricole, première banque mondiale, pour des exploitations gigantesques, du matériel dernier cri et de la production industrielle. La même problématique exactement que les traders … Je mise deux Euros. Si j’en retire moins de dix, je décrète que c’est pas rentable. Le problèmes, à ne surtout pas perdre de vue, c’est qu’il est question de ce qu’on mange. Donc, à ma droite, la FNSEA qui, pour vous « nourrir » est prête à tout, engrais, rendement, antibiotiques, assèchement des nappes et des rivières, herbicides, anti-fongiques, OGM et, donc, pesticides. En gros, ils bossent pour Monsanto. Mais c’est pour vous, hein ! … Pour mettre dans votre assiette des céréales pourries, de la viande pourrie, des légumes pourris, des fruits pourris, pourris quand ils ne sont pas mortels, mais de les mettre dans votre assiette. Faut nourrir le peuple. Le peuple qui paye les subventions, qui paye la pollution, la dépollution, les frais de santé induits, qui paye tout , cependant que ces messieurs de « l’industrie » agricole ramassent la mise. Et se plaignent. C’est pas assez rentable. Faut faire pire encore pour se mettre au niveau des pires, pour des histoires de « compétitivité ». Et là, l’animateur, il pose une question : et les abeilles ? Et c’est là qu’on touche au sublime. Le monsieur de la Fnsea rétorque, sans trembler, que c’est pas prouvé que les produits répandus sur les champs soient responsables de la mort des abeilles. Les néonicotinoïdes, c’est pas prouvé, le Roundup et autres herbicides, c’est pas prouvé, les pesticides en général, c’est pas prouvé et même le gaucho, c’est pas prouvé . Alors c’est quoi, le problème des abeilles, je demande au monsieur, comme si je passais à la radio. J’ai la réponse. Si vous voulez mon avis, c’est juste que les apiculteurs sont des « soixante-huitards », qui ont une vision périmée du monde actuel et « moderne ». Si ça se trouve, même, ces gens-là fument du tabac, ou pire, et c’est la fumée qui tue les abeilles, quand c’est pas les vapeurs de tout l’alcool qu’ils boivent. Ils accusent la chimie mais, la cause, c’est eux. Des soixante-huitards. Pourquoi il nous parle encore des soixantes-huitards, vous vous dites. Parce qu’il a entendu le discours de Sarko, il répond. C’est Sarko qui s’y est collé mais je pense que Valls pense exactement la même chose. Et que Hollande n’en est pas loin. Sarko comme représentant de la « caste » dirigeante, ça vous cause ? Le lien entre Sarko et les abeilles et ben … il est très simple. C’est Jacob. Chirstian Jacob. Président du groupe « LR » à l’assemblée. Ce type est tout simplement l’ex ( ???? ) président de la FNSEA de la Seine et Marne. Fnsea, donc, et, en plus, Seine et Marne. Je ne sais pas si vous êtes déjà allé promener votre carcasse en Seine et Marne mais, dans l’affirmative, vous avez tout de suite compris de quoi il est question. La Seine et Marne, c’est champs à perte de vue. Colsa, Maïs, Blé, Orge, tout … Le tout irrigué, évidemment, arrosé, pesticidé, engraissé, vaporisé par avion, par hélico, de l’industrie, subventionnée à fond par Bruxelles, l’Europe, quoi, vous savez, ce truc qui, soi-disant, veut leur mort. Et les « paysans » ? Qué paysans ? Des industriels. Du fric, de la berline allemande, de la résidence avec piscine et .. de l’extrême droite. Ma grand-mère (1902-1982) qui était à la fois d’origine alsacienne et communiste (on doit pouvoir les compter sur les doigts d’une main) parlait de « casques à pointe » quand on évoquait tout ce qui vit entre Melun et Strasbourg. Des nostalgiques du bon vieux temps des Wisigoths puis de Prussiens, puis des Allemands et, enfin, des nazis. Elle savait de quoi elle parlait. Des exemples ? Coppé à Meaux, Peyrefitte (qui fur chassé par mai 68) à Provins et, bouquet, l’Alsace, qui fut la seule région restée à droite aux élections régionales qui virent toutes les autres à gauche et où le concordat autorise encore la présence d’un crucifix dans les écoles publiques. Une autre preuve ? Je connais une jeune femme qui vit en Seine et Marne et qui vient d’avoir un bébé. Elle désire l’élever cool, au sein, à la demande et en le maternant jusque dans son lit, histoire de dormir un peu la nuit et, surtout, de nous faire un adulte calme et serein. Vous savez ce que lui disent les médecins ? Eh ben c’est simple : vous avez des parents soixante-huitards, vous, non ? C’est dépassé toutes ces conneries.

Ouais, les enfants cool, le lait maternel, les abeilles, la bouffe saine, le code du travail, l’écologie, tout ça, c’est dépassé. C’est soixante-huitard. On n’en a rien à foutre. C’est rigolo de regarder sans rien pouvoir faire des crétins qui scient la branche sur laquelle ils sont assis. Vous savez ce que vous allez devenir, bande de couillons, sans les abeilles et sans plus rien dans vos champs ? Rira bien qui rira le dernier. En attendant, tas de sales cons, les soixante-huitards, ils vous emmerdent.

lundi 6 juin 2016

C'est reparti comme en 36 ...

Nos chers socialistes fêtent, ou vont fêter, avec moult agitation, les quatre vingts ans du Front Populaire et, avant tout, mettent en valeur leur camarde Blum. Un « socialiste » exemplaire, disent-ils, et dont ils se réclament la main sur le cœur, tentant de nous vendre le fait qu’il serait le héros qui nous aurait amené les congés payés, les quarante heures et les salaires décents. Ils ont oublié un détail ou deux. En premier lieu, j’ai envie de parler de son attitude face aux fascistes espagnols. En refusant une intervention directe face à Franco en Espagne, il se pourrait que Blum ait pris une décision lourde pour l’avenir de l’Europe entière. Nombreux sont ceux, en effet, qui pensent que cette intervention, à la suite du soulèvement des brigades internationales, aurait pu empêcher l’avènement d’Hitler ou, du moins, la retarder et, surtout, interdire ses interventions en Espagne, à Guernica, par exemple. En second lieu, je voudrais reparler des accords de Matignon de juillet 1936. Car il faut savoir que, dès le gouvernement du Front Populaire élu, en mai 36, les ouvriers de France se sont tous mis en grève, provoquant la fermeture des usines et la paralysie du pays. Ce n’est donc que sous la pression du peuple que Blum s’est assis à la table des négociations avec la CGT et a accepté toutes les mesures qu’on lui a attribuées à tort. Il se trouve donc que, en 36 déjà, ce sont des gens « de gauche » qui ont imposé à un gouvernement « de gauche » tous les avantages sociaux qui sont aujourd’hui remis en cause par un gouvernement qui se dit « de gauche » avec sa « loi travail ». En ce sens, les protestations actuelles de Mme El Khomeri et de Mr Valls sont quasiment risibles. Si vous les lisez, vous aurez compris qu’ils sont outrés du fait que des gens « de gauche » puissent les contester, faire grève et, même, appeler à voter contre eux une motion de censure. Ce sont les mêmes qui vont vous vanter les conquêtes sociales de 1936. Vous avouerez qu’il y a comme un paradoxe. Le texte ci-dessous, qui provient des archives de l’INA, résume le déroulement des faits. Nos chers ministres devraient un peu réviser leur histoire. Si, si, un peuple « de gauche » peut contester un gouvernement « de gauche ». En 1936, il a ainsi obtenu tous les avantages sociaux qu’aujourd’hui Hollande, Valls et Macron tentent de détricoter. Il est donc normal que les personnes les plus concernées protestent par tous les moyens.

« Ce mouvement de grève exerce une pression importante sur le nouveau gouvernement dirigé par Léon Blum, obligé d'adopter très rapidement un large volet de lois sociales afin de mettre un terme aux occupations d'usines et de permettre la remise en route économique du pays. Dès le 5 juin 1936, à l'Hôtel Matignon (siège de la Présidence du Conseil), Blum réunit ainsi les représentants du patronat (CGPF) et ceux du monde ouvrier (CGT). Jouant un rôle d'abitre entre les deux parties, le gouvernement permet l'adoption des "accords Matignon", signés le 7 juin 1936, prévoyant une augmentation générale des salaires, l'établissement de contrats collectifs de travail, l'institution de délégués du personnel dans les établissements employant plus de 10 salariés. Ces accords seront complétés par deux autres lois votées par le Parlement : la loi sur les congés payés et celle limitant la durée du travail à 40 heures par semaine. En contrepartie des accords Matignon, la CGT s' engage à faire cesser le mouvement de grève, ce qu'elle aura beaucoup de mal à mettre en oeuvre, malgré l'insistance de ses cadres et du dirigeant communiste Maurice Thorez ("il faut savoir finir une grève") : ce n'est que pendant la première quinzaine de juillet, soit plus d'un mois après les accords Matignon, que le mouvement de grève cesse définitivement ». ( Source INA)

vendredi 3 juin 2016

Olé ! ...


Le petit torero qui nous sert de premier ministre, qui, de ses origines même pas espagnoles n’a retenu que le pire, les « corones », les poils et le chiffon rouge, que, depuis longtemps, les humoristes nomment « Monsieur Olé ! », qui a choisi, comme premier déplacement après avoir été nommé premier ministre, de se rendre dans une manade pour y marquer des taureaux de combat au fer rouge, prélude à son attitude face aux salariés, ce monsieur, donc, voudrait nous faire croire qu’il est un héritier de la République espagnole de 1936. Mon cul ! … De l’Espagne, comme déjà dit, il n’a retenu que le pire. Et ce fringant hidalgo, à mon sens, est bien plus franquiste qu’autre chose. D’abord en raison de son anticommunisme viscéral. Ce monsieur, dont la famille a consacré son temps, durant la révolution espagnole de 1936, à sauver des prêtres, ce monsieur voit rouge dès qu’on lui parle « des rouges ». Et, compte tenu de ses racines plus rêvées que réelles, en bon toréador, voyant la charge du taureau rouge qui fonce toutes cornes dehors, il sort sa cape et son épée, aidé par le banderillero Macron, le picador Gattaz et le matador Hollande. Ce que je voudrais rappeler à toux ces tristes sires est très simple. Le peuple ne se réjouit jamais autant du spectacle de la corrida que lorsque le taureau gagne, qu’il embroche le torero, qu’il renverse le cheval du picador et qu’il s’envoie au passage quelques banderilleros. Son sort n’est pas bien meilleur que celui de ses congénères. Il finira assassiné sauvagement, souvent indignement et en boucherie. Au moment de fermer les yeux, je vous parie que cette bête se dira, comme Nicholson dans « vol au-dessus d’un nid de coucou » : au moins, j’ai essayé. Le sommet de la dignité, la mort « debout ». Mr Valls, moi, qui n’ai jamais eu une once de méchanceté, qualité qui m’a toujours empêché d’aimer la corrida, moi, je vais vous le dire : je souhaite que vous finissiez embroché. Parce que vous vous êtes attaqué au monstre « rouge » qui, au niveau dignité, aura toujours à vous en remontrer. Vous allez l’avoir dans le cul, Manuel. Après, les « prolétaires » l’auront encore une fois dans le baba, ils rentreront dans les usines, tête basse, la bourgeoisie catholique dont vous êtes un membre éminent les humiliera mais, au moins, Manuel, ils auront été dignes : au moins, on aura essayé. Vous qui avez toute votre vie « pété dans la soie », qu’aurez-vous tenté ? Rien d’autre que la réalisation de vos rêves de puissance. Un problème avec maman, Manuel ?... Ou bien de taille ? De taille de quoi, me direz-vous … Je dirais de taille tout court, c’est le cas de le dire, ou de taille de ce qui vous sert d’épée. Vous allez l’avoir dans le baba, Manuel. Tout simplement parce que l’intelligence n’est pas dans votre camp. Qui vivra verra …

jeudi 2 juin 2016

Communiste, libertaire et keynesien ...


Je vais créer un parti politique, tiens. Je peux pas appeler ça « on marche » ou « on court », j’aurais l’air con. Tout le monde sait que je déteste le sport et, même, « l’activité », comme disent nos Diafoirus modernes. Je peux pas appeler ça « Assis » non plus. Personne ne sait rester assis, comme disait Pascal ( le Grand Pascal, pas moi ..). Je vous parle pas de l’impact d’un « Couchés ». J’aurais tout de suite les réacs de « la famille pour tous » contre moi. Et ils sont nombreux, ces cons. D’ailleurs, en général ( De Gaulle), le con est par essence nombreux. En plus, quand on est couché, hein !.. Tout se suite, c’est cochon. Vous savez à quoi pense le « peuple » dès qu’il est couché. Des porcs ! … J’ai évidemment une tendance « porc » affirmée et une certaine sympathie pour le quadrupède omnivore. Mais ça se dit pas quand on veut mobiliser le peuple. Bon, je pourrais tenter « debout ». C’est déjà pris. Et puis, debout, c’est fatiguant, à la fin. Il faudrait peut-être reprendre à zéro. Un parti pour quoi faire ? Sur quelles idées ? Si je devais me définir, comme ça, d’emblée, je dirais que je suis un communiste libertaire et keynésien. Vous voyez bien qu’il y a de la place pour mon parti. Pourquoi Keynes ? Troublant, non ? Pourtant, ce type, totalement polymorphe, a un côté « gauchiste » absolument réjouissant. De toutes les idées qu’il a eues, celle qui me plait le plus reste celle de « la monnaie fondante ». Késako ? Simple. Si vous mettez de l’argent de côté … Là, faut que je m’arrête … Quand j’étais môme, les vieux disaient « mettre de l’argent à gauche pour l’avoir à droite ». La sagesse populaire, on appelle ça. On met de l’argent de côté pour « voir venir », surtout quand on est à gauche, pauvre, quoi, mais le fait de l’avoir vous rend immédiatement « de droite ». Parenthèse fermée. Donc, Keynes propose que tout argent « dormant » finisse par coûter s’il reste trop longtemps à l’abri. Adieu épargne, adieu spéculation, adieu l’enrichissement en dormant, adieu la bourse, adieu … Monnaie fondante, on dit. L’argent est fait pour circuler et, s’il ne circule pas, adieu ! … Cette mesure simple, au demeurant, n’a évidemment pas la faveur des capitalistes. Mais elle n’a aucune chance d’être quelque jour adoptée à cause et seulement à cause des « petits épargnants » qui craignent de perdre les cinq cents Euros qu’ils ont réussi à économiser. Je la mets quand même à mon programme. Après, je suis communiste. Pas un sovietiste, encore moins un stalinien. Je suis communiste au sens où je prône que tout doit être un bien commun. Les banques, les routes, l’énergie, l’eau, l’éducation, la nature, tout, quoi, excepté votre maison, votre jardin, votre voiture, vos biens privés en général … Sauf vos usines et vos petites entreprises. Là, normalement, le monde ancien est par terre. Mais j’ajoute encore un point : libertaire. Le point qui m’exonère de toute accusation de stalinisme. Libertaire, ça veut dire : je fais ce que je veux de mon corps. Je suis homo, hétéro, bien coiffé, propre, j’avorte, je porte enfant pour autrui, je vis à poil, je conchie la religion, je la respecte, je porte voile, je le refuse, je dépose mon argent à la banque ou non, j’ai internet ou non, je fais ce qui me passe par la tête, sur tous les sujets, mais seulement et uniquement si je le veux. Et personne ne me dit quoi faire. Là, je vous ai emmené sur Mars. Avec moi, c’est adieu, veaux, vaches, cochons, capital, pognon, propriété, usines, capital, banques, adieu le superflu qui nous pourrit la vie depuis de décennies. Les plus pessimistes d’entre vous pensent qu’avec un tel programme, je vais faire zéro pour cent aux élections. Moi, indécrottable optimiste, je pense que je pourrais faire un score négatif. Moins zéro virgule sept pour cents. Comment ? Parce que je pense que parmi les humains, certains sont capables de déposer dans l’urne un bulletin qui sera, hélas, compté comme nul et sur lequel ils auront pris le temps d’inscrire : tout sauf Pratz ! … Vous souriez ? Vous avez tort. Parce que vous ne savez pas tout de moi. J’ai été élu. Et, lors des élections municipales de 2008, fin de mon second mandat, je me suis retiré des affaires parce que mes amis Verts, vous savez, ceux qui ne pensent qu’à avoir des postes où ils pourront tripoter des femmes en toute impunité ou piquer dans la caisse, ceux-là, ont passé un message à la majorité de gauche municipale. Un simple message : tout sauf Pratz. Au vu de la politique qu’ils assument depuis, ils avaient raison et, avec le recul, je les remercie de m’avoir épargné ça.

jeudi 26 mai 2016

26/05/2016 - La CGT et l'Huma ...

La mauvaise foi, ma foi, disait la marchande de foie de la ville de Foix, la mauvaise foi ne me fait pas peur. J’ai l’impression de ne pas être le seul dans ce pays. Moi, le fait que la CGT ait empêché la parution de tous les journaux sauf l’huma, ce matin, ça me fait sourire. Le genre : Na ! … Et ce qui me fait encore plus rire, ce sont les protestations outragées des professionnels de la profession qui, eux, bien entendu, n’obéissent jamais aux injonctions de leurs patrons. Comme, par exemple, ceux du Figaro, qui oublient de nous parler des ennuis de Dassault. Un hasard. Et personne, jamais, dans aucun journal français, n’a obtempéré aux « conseils » d’un ministre ou d’un président. Jamais ! … Moi, je me tiens les côtes. Je suis un « bad boy », hein ? ...

mercredi 25 mai 2016

Cannes 2016


C’est amusant, ce qui s’est passé à Cannes, non ? ... Le film couronné n’a satisfait personne, il semble. C’est un mauvais film, il paraît, déjà vu, ordinaire, et, surtout, terriblement peuple … Personne n’a osé dire « vulgaire » mais on l’a entendu …. Pas vulgaire au sens « gros mots », non, au sens « de basse extraction », genre marchande de poisson, tout juste bon pour le populo … Pas à la hauteur de ces messieurs et dames des médias qui préféraient Verhoeven et la Huppert, Dolan ou Almodovar et leur môman, les films larmoyants de la société de l’émotion. C’est amusant, dans le contexte. Vous savez, le haro sur la CGT, la morgue des dirigeants, Hollande, Valls, El Khomeri, qui ont tous fait des études longues comme ça et qui parlent, entre eux, des « sans dents » ... Ken Loach, lui, les « sans dents », c’est son sujet. On pourrait lui reprocher d’être allé le dire dans la soie et le luxe de Cannes. On pourrait. Mais, en l’espèce, les plus arrogants, ce sont tous les bourgeois en tenue de soirée, les critiques bien comme il faut, tous ces gens qui ont oublié le caractère subversif de la culture et le temps où Godard arrêtait le festival au nom de la solidarité avec les « ouvriers ». C’était en 1968. Amusant, non ?

lundi 23 mai 2016

Ultra-gauche, mon cul ! ...


Au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, tout, en France, est de la faute de la CGT. Plus globalement de "l'utra-gauche" ... Reste donc à définir où commence l'ultra-gauche. A droite, depuis très longtemps, on parle "des" populismes. Sous-entendu autant de gauche que de droite. Sarkozy veut carrément éliminer le souvenir de 68. Je vais vous informer d'un truc : j'ai fait partie de l'ultra-gauche. Autrefois. Avant et après 68. Et, je vais vous dire, si, en ce moment, en France, il existait une "ultra-gauche", je serais au courant. A l’horizon, je ne vois que de braves jeunes gens qui ont fait de bonnes études, science Po en général, et qui résonnent sur l’économie capitaliste. Qui, pour ce faire, ont cru nécessaire de l’étudier. L’ultra-gauche, camarades, c’est beaucoup plus simple : à mort ! … La tête des patrons au bout d’une pique. Si on peut les pendre avec leurs tripes, c’est encore mieux. Étudier l’économie ? Wouarffff ! … C’est comme un  prisonnier qui apprendrait les manies de son tortionnaire pour satisfaire au mieux ses besoins afin de ne pas trop souffrir de sa brutalité Servitude volontaire aurait dit Mr De La Boétie. Gattaz ? Pire que les nazis ! … Ça, c’est l’ultra-gauche. Vous voyez de l’ultra-gauche dans le paysage, vous ? Coupat ? Pfff ! … Vous avez lu le curriculum du garçon ? Vous avez lu « l’insurrection qui vient » ? Pfff ! … Un agneau ! … Si ce type est capable de tuer, moi, je suis un ange. Faut changer de lectures, camarades. Bakounine, par exemple. Staline, Dostoïevsky et son « Raskolnikov », la totale … Si vous aimez les images, lisez Bilal, les phalanges de l’ordre noir. Une BD où vous verrez ce qu’est l’extrême droite, avant tout, et la réponse que la gauche est contrainte d’y opposer. On se réveille, camarades. Si la CGT est, en France, le représentant de l’ultra-gauche, moi, je suis un Robespierre qui aurait lu Nietzsche. Un très très grave ! … Il n’y a pas d’ultra-gauche en France. Plus. Mais, le principal, en vérité, c’est que le flou sur la limite entre gauche et droite, introduit par Mitterrand entre 1972 et 1981, est passée entièrement dans l’opinion. Plus à gauche que le PS, c’est « ultra-gauche ».... Et, évidemment, depuis 1920, date de création de la CGT et du PC, La gauche de gouvernement ne cesse de nous faire accroire que tout ce qui pense à sa gauche est « ultra-gauche ». Ce dont la droite se délecte. Elle n’en espérait pas tant. Le paysage politique, depuis, 1981, a lentement dérivé, comme une image qui, pour être vue dans son ensemble, aurait choisi de tourner le projecteur vers la droite, oubliant la partie gauche parce qu’elle est jugée « non indispensable » et faisant oublier, peu à peu, au fur et à mesure de sa lente rotation, ce qui n’est plus perçu de sa gauche. Je ne vous raconte pas de l’exposition de l’ultra-gauche sur cet écran. Ainsi envisagé, la qualification indigne d’ultra-gauche paraît crédible, tout simplement parce que plus personne, ou presque, ne sait plus de quoi il est question. Dans ce contexte, l’assimilation entre CGT et FN devient crédible. Et toi, camarade, tu le crois. Tu es comme le scorpion, mon frère, écrivait Nâzim Hikmet et chantait Montand ….

mercredi 18 mai 2016

Monsanto


En théorie, je ne devrais étonner personne en rappelant que je suis pêcheur à la mouche. Pêcher à la mouche, c’est avant tout revêtir des « pantalons de pêche » qui permettent de marcher dans les rivières jusqu’à une profondeur d’environ un mètre vingt. Ce jour-là, dans les Pyrénées, la rivière faisait plus d’un mètre vingt et la berge était barrée par un barbelé, ce qui m’interdisait de remonter plus avant la rivière. Sans mon fichu pantalon en caoutchouc, j’y serais parvenu en me glissant en-dessous mais, là, rien à faire. Je suis donc remonté jusqu’à la route proche et ai remonté sur icelle ce que je ne pouvais parcourir dans l’eau. Après une vingtaine de mètres, je suis tombé sur un paysan qui bricolait autour d’une masure en pierre et ancestrale. Son tracteur, dont le moteur tournait, était garé là et, de la remorque, un truc qu’on appelle une « tonne », une citerne de mille litres, giclait un jet blanchâtre qui se répandait sur le sol cependant qu’il versait dedans, à l’aide d’un tuyau branché sur une pompe reliée à son moteur de tracteur, l’eau qu’il puisait dans la rivière toute proche. Le brave homme portait un masque. L’eau qui coulait de sa remorque faisait, en arrivant sur le sol, un tapis de mousse assez peu ragoûtant. Manifestement, il vidangeait. Mais quoi ? Je le lui ai demandé. C’était culotté. Il s’est approché. Ses bras, ses jambes, recouvertes, elles, d’un pantalon, ses épaules, son crâne, étaient pleins de cette mousse jaunâtre assez inquiétante. Je lui ai demandé. C’était du désherbant. J’ai vu les sacs éventrés, ceux qui avaient contenu le produit sous forme de poudre. Dessus, c’était écrit « Monsanto ». Il en était couvert. J’aurais pu lui demander s’il était conscient de ce qu’il était en train de faire. Lui parler de sa santé, de la rivière, dans laquelle son produit s’en allait doucement, des truites, j’aurais pu. Mais, le voyant, couvert du produit mortel, en mousse, liquide, en poudre, j’ai pensé que ce n’était pas la peine d’en rajouter. La première victime, ça allait forcément être lui. Les seules questions qui restaient en moi étaient simplement : comment ce type est-il fait, qu’est-ce qu’on lui a raconté, quelles fables, dans quels problèmes s’est-il fourré pour en arriver là ? Je n’avais même pas envie de lui parler de ma rivière ou des truites. J’espère sincèrement que cet homme est, aujourd’hui encore, en bonne santé. Même si je suis sûr que non. J’ai remonté un peu, suis redescendu dans la rivière, ai pu observer, de plus haut, la mousse abondante qu’il y versait et suis reparti à la pêche. Aujourd’hui, quelques années plus tard, j’ai acquis la conviction que Mr Monsanto savait, à cette époque, que cet homme était tout simplement en train de tuer. Lui-même autant que la nature dont il se nourrissait.

lundi 16 mai 2016

Le sabre, le fric et le goupillon.


J’ai oublié quel économiste a établi le concept de « volant nécessaire de chômage » dans ses théories du capitalisme. Dans ma mémoire, je me souviens que cette phrase pourrait être attribuée à Keynes. Si quelqu’un a la réponse, elle est la bienvenue. Ceci dit, je n’en ai absolument rien à foutre, évidemment. Sur ce genre de poncif, l’auteur n’a aucune importance. Tout simplement parce que c’est un concept évident et qu’importe peu de qui il provient. Le principal, c’est qu’il recoupe beaucoup d’autres idées forces qui président au capitalisme, idée reprise, par exemple, par Paul Lafargue, dans son « Droit à la paresse », livre dans lequel il reprend cette idée que le « peuple » fait lui-même son malheur en prenant son rang dans la queue des « demandeurs d’emploi » aux portes des usines, l’emploi étant, à l’époque, distribué directement par le patronat aux portes mêmes des usines. Tous les malheurs de notre époque actuelle découlent de ce comportement. Le capitalisme, et sans faire appel à quelque complotisme que ce soit, se montre toujours habile à assurer sa pérennité. En accroissant, souvent de manière artificielle, le taux de chômage dans les pays occidentaux tout en ne jurant que par le « plein emploi », le capital a su créer une totale insécurité des classes laborieuses. Aujourd’hui, rien n’est plus important que « d’avoir un emploi » et, le plus souvent, sans discernement sur l’utilité sociale de cet emploi ni sur les conditions de sa rémunération. Le critère numéro un du bonheur est simplement d’avoir un emploi. Comment sortir de cette mauvaise passe ? En cessant de faire la queue devant les usines, aurait dit Lafargue. De nos jours, le paradoxe patent entre l’enrichissement outrancier des riches et l’appauvrissement des pauvres, qui prouve de manière évidente que notre problème est un problème de redistribution, il semble que la solution aux problèmes de nos sociétés de plus en plus injustes serait de reprendre l’argent des riches et de le redistribuer aux pauvres, qu’ils aient ou non un emploi. Mais, dans nos pays encore très mystiques, où, de plus, la religion reprend de plus en plus de poids, ne pas gagner son pain à la sueur de son front reste frappé d’indignité. Un Humain sans emploi n’est un humain complet. Où l’on comprend la fonction politique des religions. C’est cela qu’il faut changer en premier. Un être humain est un être humain, qu’il travaille ou non, qu’il doive ou non son argent à son travail. Les riches, eux, qui s’enrichissent en dormant, n’ont pas ces complexes. Les solutions existent, qui nous sortiraient tous de la misère, salaire universel, par exemple, et toutes ces solutions supposent une chose aujourd’hui impossible : que les riches renoncent à une part de leur richesse. Comme dirait Audiard : touche pas au grisbi, salope ! …

Valls


J’ai cherché Valls sur Wikipédia. J’ai trouvé ça :



Il est le fils de Xavier Valls, artiste peintre catalan (1923-2006), et de Luisangela Galfetti, originaire du Tessin en Suisse, sœur de l'architecte Aurelio Galfetti. Son grand-père paternel Magí Valls, fonde la banque Pons i Valls. Collaborateur du journal catalan et catholique El Matí (1929-1936), il cache des prêtres persécutés par les trotskistes durant la guerre civile. Un cousin de son père, Manuel Valls i Gorina, a composé l'hymne du FC Barcelone, dont il est un fervent supporter.
Au moment de la naissance de Manuel Valls, ses parents sont déjà installés en France ; il naît à Barcelone car ses parents souhaitaient que leur fils vît le jour en Espagne.



C’est assez rigolo, je trouve, comme cet article, dont la véracité peut être mise en cause mais pas dans le sens où l’on pourrait le penser (s’il est faux, c’est dans un sens flatteur car la page wikipédia fait, pour les hommes politiques, partie de la « com » ), et qu’il dissout assez efficacement le « story telling » ambiant sur le personnage. Pas vraiment né en Espagne, donc, manifestement « grand bourgeois » et plutôt proche de De Villiers ( qui a sauvé des prêtres pendant la Révolution, comme vous savez), que de Picasso ou Machado. Pas Républicain espagnol pour un sou, en résumé. Mais, le plus étonnant, je trouve, c’est qu’il n’est pas du tout l’un des « réfugiés » que la France aurait accueillis en 1936. Valls n’est qu’un citoyen français très ordinaire né à Barcelone par la volonté de ses parents puis rentré immédiatement chez lui. On comprend mieux son attitude face aux réfugiés actuels.

Nous sommes des nains







Nous sommes des nains …. Quand le temps aura passé, ce temps qui désigne les héros, les personnes irremplaçables, il ne s’en trouvera aucun pour représenter notre époque. Parce que nous sommes des nains. Notre époque sera celle où, chaque fois qu’un esprit aura soulevé un coin du voile, il se sera trouvé une majorité de crétins pour contester l’importance de ce geste. On appelle ça la démocratie. Un homme, une voix. Quels que soient cet homme et cette voix. Que faire, alors ? Soulever, soulever et soulever encore tous les coins de voile.... et merde à celui qui lira ! ….

vendredi 13 mai 2016

Renaud


Le camarade Renaud n’a pas de chance … Nous écrire une chanson qui a pour titre « j’ai embrassé un flic » après les attentats de janvier 2015 et la mort de ses amis de Charlie, à la limite, ça pouvait passer. Il paraît que l’alcool détruit les neurones. Il y avait des explications à l’étrange posture. Mais, manque de bol, le disque est sorti trop tard. Entendre le chanteur un peu faisandé nous raconter ses élans étranges pour les flics, aujourd’hui, c’est devenu totalement hors sujet. Je lui conseille d’aller tenter la manip dans l’une des manifestations actuelles. Bon courage ! … Je pense qu’il va comprendre le problème quand le flic lui enverra pour seule réponse un « pschittt … » de lacrimo. Non, mon gars, aujourd’hui, embrasser un flic, c’est plus possible. Le sort vient de t’envoyer un nouveau message d’obsolescence sénile. T’avais qu’à pas écrire cette chanson. A la tienne !... Parce que là, à mon avis, tu vas y retourner. Pas le choix. Cela dit, le pire, c’est encore une fois l’exploitation par les médias. Propagande, on dit. Le pouvoir, lui, il blague pas, il boit pas, il ne loupe rien. Défendre les flics, en ce moment, mon pote, c’est carrément obscène. Ta chanson passe et repasse sur les ondes et te voilà jeté dans le vilain rôle du chien de garde décrit par Nizan et, en reprise, par Halime, rédac chef du diplo. Collaborateur involontaire d’un pouvoir quasi fascisant. Je te plains. T’avais qu’à pas écrire cette chanson, mon pote.

jeudi 12 mai 2016

Droite et nature


 
Jusqu’en 1789, la France a été gouvernée par une droite « de droit divin ». Vous m’accorderez que la royauté est de droite. Le fait d’avoir un peu rogné sur la taille du roi en 1793, par le mauvais bout, disait ma grand-mère, a tout simplement ouvert la voie à la gauche. J’ose espérer que vous m’accorderez que Robespierre, Danton, Marat et Saint-Just étaient de gauche. Depuis la reprise en main de l’état par Napoléon, la doxa veut nous faire croire qu’on oscillerait entre l’un et l’autre. Un coup à droite, un coup à gauche. Si l’on y regarde à deux fois, on peut penser que, effectivement, la gauche a quelquefois été aux affaires. En 1936, et encore, de 1945 à 1948, à la rigueur, de 1981 à 1983, ce qui reste contestable, de 1997 à 2002, sous Jospin, ce qui me paraît totalement douteux, et … Et puis rien d’autre. Hollande ?... Vous blaguez ? … En gros, donc, notre pays a été gouverné très majoritairement à droite depuis la nuit des temps. Ce qui pourrait donner à penser que la droite est « naturelle » dans l’exercice du pouvoir. Au point que je connais des tas de gens qui estiment que la droite est faite pour gouverner quand la gauche n’est naturelle que pour s’opposer. Des tas de gens de gauche y compris. De là à conclure que, outre qu’il rend fou, le pouvoir serait nécessairement autoritaire, il y a un pas que, pour ce qui me concerne, je n’hésite pas à franchir. Tout pouvoir serait donc, selon moi, de droite. Et tout se passe effectivement, sur cette planète, comme si le pouvoir ne pouvait naturellement appartenir qu’à la droite. Dernier exemple en date : la destitution de Dilma Roussef. Ce qui vient de se produire est objectivement un coup d’état. Fomenté par … La droite. Et il faut savoir que la droite brésilienne n’est pas la plus sexy du monde. En gros, un tas de fachos, menée depuis des décennies par les descendants des nazis qui s’y sont réfugiés après la défaite de 1945. Exactement comme l’argentine. Pendant que j’y suis, je vous signale que les crimes perpétrés par les régimes argentin et brésilien durant les années noires sont dûs, en partie, à des officiers français qui avaient mené, auparavant, la répression en Algérie et qui ont partagé leur savoir avec ces dictatures accueillantes. Les amis De JM Le Pen qui ont trouvé dans ces pays un asile où ils purent se recycler en formateurs. Ce qui vient de se passer au Brésil n’est donc ni plus ni moins que la revanche des fachos brésiliens, tous blancs, comme vous avez remarqué, contre l’élection d’une présidente dite de gauche. On sent bien, d’ailleurs, qu’il en sera bientôt de même avec Le Vénézuela où l’Uruguay où la succession de Chavez et de Mujica s’avère délicate. Si l’on ne peut contester la légitimité d’un Chavez, d’un Mujica, d’un Castro, le retour de la démocratie ressemblera forcément à une farce après la mort de ces personnalité de « gauche » qui ont modelé l’avenir de leur pays. Si le passage à gauche s’avère incontournable dans certaines circonstances, la droite veille néanmoins au grain . Le capital se doit de retourner, quelque jour, au capital. La « droite » reviendra, à quelque condition que ce soit, serait-ce dans le déni de la démocratie que les pouvoirs du monde entier brandissent seulement, ne brandiront toujours et seulement que jusqu’au jour où le pouvoir leur reviendra dans les mains, ce qui, pour eux, est effectivement un ordre naturel … Audiard a très bien résumé cet ordre naturel dans ses dialogues pour « Les tontons flingueurs » : touche pas au grisbi, salope … Au brésil, comme bientôt partout en Amérique du Sud, le pognon reviendra au pognon … Et la droite sera rétablie dans son droit divin. Dilma sera sacrifiée. On n’y peut rien. Et c’est dur de n’y rien pouvoir.

Je suis une personne de gauche. Et, autrefois on disait une chose simple et évidente : tout être humain naît de droite et, seule, une éducation peut parfois en faire une personne de gauche. France, qu’as-tu fait de ton éducation ? Et qui a orchestré la destruction du système éducatif français ? C’est bon ? Tu as la réponse ? C’est naturel, je te dis.


En aparté, je t’invite à réfléchir à mon immense capacité à oublier, parfois, mes obsessions intellectuelles. Dans le cas présent, je suis toujours preneur, de la part de quelqu’un que ça intéresserait, d’une définition de « droite » ou « gauche » en politique. Perso, je ne sais plus de quoi on parle.

mardi 10 mai 2016

Palmyre


Bon … Je vais encore me faire des amis. La chanson que me chantent les médias occidentaux à propos du « désastre » de Palmyre me scie les oreilles. Un jour de colère, je dirais « me troue le cul ». Tout le blabla sur l’horrible destruction du « patrimoine » antique de « l’humanité » me les brise. Je trouve qu’il ne s’agit ici de rien d’autre que de notre vision occidentale des choses. Mon patrimoine, ma mémoire, mon histoire, … Moi ! … En vérité, je n’en ai rien à foutre des statues, des temples, des vieilles pierres. Ce qui me fait rire, c’est que toute église de France est construite sur les ruines d’un temple plus ancien. Que les nouvelles églises sont construites sur des églises plus anciennes. Que, donc, les « temples » que nous vénérons aujourd’hui, nos chères cathédrales, par exemple, sont synonymes de la destruction d’autres lieux « sacrés » plus anciens et que, donc, quand cela nous arrange, on se contrefout de la destruction du passé au nom du présent. Ne me faites pas dire ce que je n’écris pas. Comme tout un chacun, je trouve magnifique le site de Palmyre. Comme je trouve magnifique le colosse de Rhodes ou le Phare d’Alexandrie qui, pourtant, vous l’aurez noté, ont disparu de la surface terrestre, comme je trouve admirables les maisons à colombages du Paris du quinzième siècle, qui, elles, ont été remplacées, depuis, par des immeubles plus modernes, voire par le centre « Pompidou ». Et qu’y avait-il, par exemple, sous la tour Eiffel ?.... Un truc splendide, je parie …. Daech détruit Palmyre ? C’est triste. Mais Palmyre ne nous manquera pas. Sauf à être un « touriste » occidental qui voyage de pays en pays, dans l’indifférence totale du sort des populations visitées, juste pour admirer « son » histoire … L’histoire qu’il s’est attribuée parce qu’il se croit l’aboutissement de l’évolution humaine. Le plus haut dans la hiérarchie. Je merde les touristes. Et, moi, ma mémoire, les loulous, elle est dans mon crâne et non à Palmyre … Pas besoin des pierres. Ce qui me tue, camarade touriste et camarades archéologues, c’est que vous êtes capables de remuer ciel et terre pour des tas de pierres et ne bougez pas le petit doigt devant les deux cent milles morts des guerres en Syrie et en Irak. Ceux-là, ils vous sont pourtant dûs. Il sont faits par vos avions et vos canons …

dimanche 8 mai 2016

Jeanne


Il semblerait qu’il faille se battre pour Jehanne, ces temps-ci. C’est « ma » Jeanne, dit le FN, nan !... , c’est la mienne dit la gauche. Enfin, disent des gens qui se disent de gauche. Il paraîtrait que Jeanne, c’est la France ! … Ben je vais vous dire : votre Jeanne, vous pouvez vous la carrer où je pense … La pucelle nationaliste et royaliste, vous pouvez vous la mettre au cul …. La mienne, de France, c’est celle de 1789, des Lumières, de 1848, de 1870, de la Commune, de Victor Hugo, de 1936, du conseil de la résistance, de 1968, celle de Jean Ferrat, quoi … (https://www.youtube.com/watch?v=qkO7_rhhCbA) …. Votre Jeanne de métal froid, Monsieur Macron, elle est aussi moyenâgeuse que vos théories rances, soi-disant économiques et « modernes »... Vous avez beau n’avoir que la quarantaine, Monsieur Macron, vous êtes antédiluvien...

ISF


Ma radio, que je nomme « ma » radio pour l’unique raison qu’elle est celle des Français, qu’elle est payée sur leurs impôts, ma radio, donc, diffuse des « messages à caractère publicitaire » dont l’un me fait péter un fusible à chaque diffusion..... Il dit : « Plutôt que payer votre « ISF », versez-le à la Fondation de France qui redistribuera en direction des « pauvres » à votre place et vous exonérera jusqu’à 75% … Elle parle à qui, ma radio, là ? … A tous ceux qui la financent ? Devinez ! …. Bah non, hé !.... Elle s’adresse à des gens pleins de pognon qui ne veulent pas payer d’impôt et qui, donc, refusent de financer « ma » radio. Donc, « ma » radio explique à ceux qui ont le pognon comment ne pas financer « ma » radio... L’est pas belle, la vie ?.... Mais fixons les idées : qui paye l’ISF ? Le libellé officiel, sur « impots.gouv.fr », c’est : Vous êtes imposable à l'ISF si votre patrimoine net taxable est supérieur à 1,3 million d'euros au 1er janvier 2016. Rah la la ! … Si vous les écoutez, les « plus de 1,3 millions », ils vous diront que c’est rien du tout, 1,3 millions. Faut que je vous dise que, généralement, le patrimoine visé est une résidence, principale ou secondaire, parfois les deux. Or, chers camardes, pour acquérir un patrimoine de 1,3 millions d’Euros, sur 25 ans, comme le feraient tous les gens modestes qui, eux (les cons ! …), payent des impôts (et, donc, « ma » radio … les cons ! … on frise le social-traître...), il leur en coûterait 6000€ par mois.... Vous avez bien lu …. 6000€ par mois. Donc, en résumé, « ma » radio, payée par tous les cons qui payent des impôts ( les cons ! ….) doivent chaque jour entendre une « réclame » qui leur explique comment ne pas payer d’impôt, histoire de ne pas payer « ma » radio, alors que , pour la plupart, ils ne dépassent pas 3000€ de salaire par mois et par couple … On est où, là ? …. C’est quand la révolution ?...

lundi 2 mai 2016

Collabos modernes


Vous aurez sûrement remarqué qu’on ne parle plus ni d’ouvriers ni d’employés. On dit collaborateur. Ce mot, pour moi qui suis d’un autre âge, résonne de tous ses sous-entendus et principalement de ceux qui ont trait à la seconde guerre mondiale. Collaborateur, collabo, on disait, c’était être l’ami des nazis. Mais où seraient donc les nazis d’aujourd’hui ? Je partage une analyse avec la doxa actuelle, celle qui dit qu’on serait « en guerre ». Mais, quant à moi, ce serait plutôt contre le capitalisme, les patrons ( on dit plus ça non plus …) et les puissances d’argent. Et c’est assez amusant, en vérité, de revisiter le terme « collaborateur » à l’aune de ce point de vue. Dans ce monde où tout est « cool », où la propagande (très goebbelsienne, en vérité...) sur « le bonheur au travail » bat son plein, on sent qu’il va y avoir du sport, le jour où les gens vont se réveiller. Bien entendu, ce jour-là, on fusillera quelques CRS, on pendra quelques patrons par les pieds ( comme le fut Mussolini) et on tondra quelques collaboratrices qui se seront enrichies dans le lit des tyrans..., le « on », dans ce cas, visant tous les lâches qui auront collaboré « parce qu’ils pouvaient pas faire autrement » et y retrouveront une virginité toute neuve. Il y aura des excès, bien entendu, mais juste de quoi faire que la révolte puisse être décrite comme un bain de sang orchestré par des brutes avinées. Dans le cas où vous ne seriez pas tout à fait convaincus de la similarité entre notre époque et celle des nazis et autres tyrans communistes, je vous invite à compter, chaque jour, le nombre de morts que l’on doit au capitalisme, par pollution, au nom des affaires, par guerre, au nom des ventes d’armes, par cynisme, par exemple en laissant les enfants d’Afrique mourir de faim ou du Sida, par indifférence, en Méditerranée....

samedi 2 avril 2016

Peur


La France a peur, annonçait Gicquel en 1976. C’était à propos du crime de Patrick Henry dont l’actualité nous rappelle l’existence. La France a peur !.... Aujourd’hui, guerres, attentats, chômage, ça y est, la France a vraiment peur. Ça doit arranger quelqu’un, si vous voulez mon avis. Les assureurs, évidemment, dont l’activité est si rentable que les assurances sont aujourd’hui des banques, mais également d’autres. Les politiques ? Les patrons ? Les capitalistes ? Toujours est-il qu’une chose m’a frappé, ces derniers jours. Les étudiants, les lycéens, les travailleurs sont dans la rue et, chaque fois qu’un média, télé ou radio, tend un micro vers l’un des manifestants, quel qu’il soit, la première question est : de quoi avez-vous peur ? Qu’est-ce qui vous fait peur ? Si ce n’était pas si caricatural, ce serait risible. Peur ? Moi, peur ? Bah non. Colère. C’est de la colère. Mais la colère, hein, c’est moins vendeur que la peur.

samedi 26 mars 2016

L'exemple brésilien

Ce qui se passe au Brésil depuis deux ou trois décennies est un condensé de ce qui nous attend tous. Le Brésil fut, de 1964 à 1985, une dictature militaire. Cette période est la conséquence de la volonté des États-Unis de contrecarrer la progression des idées marxistes en Amérique du Sud. Cette histoire n'est pas terminée, malgré la visite récente de Mr Obama à Cuba. Les dictatures sud-américaines des années noires du vingtième siècle, au Chili, en Argentine, au Brésil,  se sont appuyées sur toutes les compétences disponibles, anciens nazis immigrés après la guerre ( généralement exfiltrés par l'église), anciens experts français aguerris en Algérie, idéologues franquistes, tout le gratin de la droite extrême et revancharde qui se sont répandus, dans la seconde moitié du vingtième siècle, dans le continent sud-américain, toujours financés par les États-Unis, via la CIA, an nom du combat que ce grand pays menait au nom du "monde libre". La fin du vingtième siècle fut une période défavorable à cette idéologie, laissant partout filtrer des "retours" à la gauche, au Brésil, en Argentine, au Chili, au Vénézuéla, j'en oublie forcément.... Nous avons été nombreux à penser que le temps de la libération était enfin venu. C'était sans compter sans la volonté revancharde de la droite internationale..... Pour cette part rance de l'humanité, il ne peut être question que le peuple puisse vaincre. Serait-ce pour piquer dans la caisse, ce que, hélas, elle ne se prive pas de faire.... Mais seuls les idéalistes sont aptes à penser que les hommes et femmes de gauche vaudraient mieux que ceux de droite. une seule chose les sépare, à jamais.... Ils savent ce que signifie "crever de faim"..... Et, surtout, combien est hasardeuse la chance qui les fait rois ou esclaves, ce que les gens de droite ignorent totalement, qui attribuent stupidement leur situation à leur mérite plutôt qu'à des facteurs aléatoires de naissance, de rencontres ou de période. Aujourd'hui, le monde étant de droite, la période n'est pas propice à la gauche. Partout où elle est au pouvoir, la droite la conteste avec, souvent l'assentiment de la majorité. La "gauche", en ce moment, ce n'est pas "swag".... Partout, la droite proteste et s'empare de la rue, rue qui était, il y a peu, l'espace réservé de la gauche. Depuis peu, les élections qui mènent au pouvoir des majorités de gauche sont contestées par ce qui semble être le "peuple". Le problème, c'est que plus personne ne peut plus déterminer qui est le "peuple" ou non. La bourgeoisie brésilienne est dans la rue depuis quelques semaines et je ne doute pas qu'elle finira par abattre le gouvernement en place. Tous, nous allons applaudir.. La démocratie aura, pour nous ( je parle de société occidentale et non de moi), vaincu. Sauf que, sauf que.... Autrefois, on aurait parlé d'hommage du vice à la vertu.... la société brésilienne est une démocratie récente et fragile, comme l'est la vénézuélienne, d'ailleurs, et que, de fait, le bouleversements y engagent moins d'histoire, moins de résistance. Nous nous croyons donc à l'abri.. Parce que, pour nous, la démocratie s'inscrit partout, sur les monuments comme dans l'histoire. Sauf que, sauf que... Après les manifestations du "mariage pour tous", nous venons de subir l’écœurante manifestation des bourgeois du seizième qui nous ont jeté à la face leur véritable nature : jamais vous ne pourrez vous installer dans notre ghetto de riches.... Et, je vous le garantis, cette première salve sera suivie d'autres, d'autres qui ravageront à jamais nos espoirs d'un vie meilleure... Jusqu'à ce que le balancier revienne voyager dans des contrées pour nous favorables. Ce qui, au Brésil, n'aura pris que quarante années, va se produire chez nous. parce eu les acteurs, anciens fascistes, anciens militaires, anciens fascistes, nous en avons tout plein parmi nous et que, de nos jours, nous n'avons plus les moyens de les faire taire, comme nous l'avons fait il y a cinquante ans....

mercredi 16 mars 2016

Barbarin 3... de pire en pire....


L’avocat de Barbarin s’exprime partout et en tous temps... J’ai bien écrit « l’avocat ». Ce qui semble signifier, donc, que la justice des Hommes ( et des femmes, hein !...) mérite réponse pour saint Barbarin... Je comprends pas … Il me semblait que la propagande principale des « saints hommes » de l’église était justement que la seule justice pour eux valable était la divine … Un Saint, pépère, c’est un type, comme Jeanne d’Arc, par exemple, qui monte au bûcher avec le sourire parce que les les faiblesses des hommes leur est un réconfort et qu’ils rachètent, pas leur acte ultime, tous leurs péchés.. Comme Jésus... Tu connais Jésus ?... L’avocat dénonce donc, tranquille, un procès en « sorcellerie » ( ils s’y connaissent) et pose une question simple : qui en veut à Barbarin ?... Ben je vais te le dire, mon camarade : c’est moi.. pas seulement moi, hein !... Avec moi, tous les anars, tous les gauchistes, tous les pédés, toutes le gouïnes, tous les intégristes de gauche ( y’en a plus, y paraît), tous les chevelus, tous les margeots, tous mes copains, tous les gens que je rencontre dans les salons littéraires, des écrivains, des éditeurs, bref … un peuple entier. Et si tu veux vraiment savoir pourquoi on aura ta peau, camarde, et bien c’est simplement parce que tu as pris parti pour la « manif pour tous »... Tu croyais tout de même pas ( c’est ton truc, ça, croire..) qu’on allait te pardonner ta connerie monumentale ? Si ?... Ben tu l’as dans le cul... Et, je reconnais, je préfère que ce soit toi qui ait un truc dans le cul plutôt que tous les enfants que les cons de croyants te confient… Hé hé !.... Un plaisir rare pour les gauchistes. Navré ….

mardi 15 mars 2016

La laïcité ... Et sa limite, autrement dit Barbarin....

Barbarin !.... Vous connaissez ce clown qui passe sa vie déguisé en rouge ou en blanc selon l'époque.. Primat de la gaule, il est .... (j'ai écrit de LA gaule.. C'est exprès...) Ce triste sire, haut placé dans la hiérarchie catholique, appelait tous ses fidèles, en 2013, à participer aux manifs contre le mariage pour tous. Au nom de la morale, il disait. On va tout de même pas marier des homosexuels, nan mais !....Un papa, une maman, nan mais !.... Sauf que la morale, pépère, il connaît pas... Il semble qu'il ait couvert un nombre incroyable de pédophiles... Bah voui mais les pédophiles, c'est pas pareil .... Il se souvient pas, le monseigneur à sa mémère, que le terme de "pédé" appliqué aux homos vient de la confusion entre homosexuel et pédophile. Confusion volontaire des tenants de la morale, bien sûr, pour noircir les homos et les ranger dans le camp des "pervers".... T'as dit pervers, Barbarin?... Moi, ce que je vois dans ton nom, Philippe Barbarin, c'est Philippe, comme Pétain, et Barbare comme Barbarin.... Pour moi, Barbarin, tu es la lie de l'humanité.... Et à bas la calotte !....

 Quelqu'un se souvient-il ce ce qu'est la loi de 1905 et, donc, des fondements de la loi de 1905, loi dite de "séparation entre les églises et l'état" ? En vérité, cette loi, que la "doxa" considère comme une accommodation dans le débat entre religion et république, est un "sauvetage" de la religion. Le gouvernement français de 1905 n'avait alors guère le choix.. Partout, en France, on en était arrivé à considérer qu'il fallait pendre ou écarteler les membres du clergé, convaincu qu'on était que rien ne changerait si l'on ne se débarrassait pas des curés, curés qui devront leur salut à un homme politique assez peu connu pour ce fait d'arme, Jules Ferri. En vérité, le jour où Ferri emporte l'adhésion du parlement, il sauve la religion catholique face à des républicains déterminés à finir le travail entamé par la révolution de 89. Le véritable sens de cette loi n'est pas la tolérance. C'est le retrait de tout un peuple, fatigué de la collusion entre l'église et le pouvoir, qui renonce, par magnanimité, à massacrer les religieux de tous poils, pour, pense-t-il, éviter une guerre civile et renonce, donc, à finir le travail entamé 110 ans plus tôt. Les représentants du peuple acceptent alors que les religieux continuent leur petit commerce, préservent leurs richesses, gardent leurs bâtiments, au nom de la magnanimité. Pour autant, il n'est pas, à l'époque, question de tolérance. Il n'en est pas plus question aujourd'hui. Et l'affaire Barbarin, avec d'autres, est pour es républicains, dont je suis, l'occasion de s'interroger sur le fait de savoir si nos aïeux ont eu ou non raison d'épargner ces chacals jamais rassasiés. C'est de cette époque que date l'expression : à bas la calotte !...

mercredi 2 mars 2016

Je hais les petits.


Je n’ai en moi aucun racisme. D’ailleurs, l’usage même du terme, que rien ne remplace dans notre lexique usuel, me blesse, convaincu que je suis de l’inexistence absolue du concept même de race pour ce qui concerne l’humanité. Une douleur qui va, chez moi, jusqu’à contester l’existence de plusieurs civilisations à la surface de notre planète. Dans mon esprit, de civilisation, il n’y en a qu’une, la nôtre, l’actuelle, celle que nous constituons, année après année, tous ensemble, tous égaux. Ce qui diffère, d’un continent à l’autre se nomme tradition. Qu’un élément de cette civilisation soit discriminé parce que, par exemple sa peau est noire, n’est pas, selon moi, l’indice ou la conséquence d’une différence avérée mais, tout simplement, l’effet d’une discrimination politique qui justifie, à postériori, sur un critère totalement erroné, l’exploitation d’une partie de la famille par l’autre, exactement comme on pourrait le faire, chez nous, de nos jours, sur des critères moraux. Tout ça, pour moi, est uniquement politique. De même pour la discrimination des femmes, partout, et vraiment partout, y compris dans les sociétés occidentales, les nôtres, de même pour la discrimination des pauvres, partout, également, et, de même, pour la discrimination par la taille. En préambule, je veux signaler à ceux qui ne m’ont jamais rencontré, que je mesure un mètre quatre vingt dix. Dans ce monde de brutes, dominer les trois quarts de l’humanité d’une ou deux têtes devrait être synonymes de pouvoir. Il n’en est rien pour la majorité des « grands » qui sont, en général, de braves gens, plutôt patauds et gentils. C’est le sujet même d’un livre universellement connu de Roald Dahl qui, lui-même, était un géant, je parle du « bon gros géant », BGG en abrégé. C’est un archétype de la problématique grand-petit. Ce texte démontre que les « grands » ne sont jamais belliqueux, contrairement à ce qu’en pense la doxa, doxa établie, majoritairement, par des « petits ». La vérité, c’est que ce sont les petits qui gouvernent le monde. César, Napoléon, Hitler, Poutine, Sarkozy, Valls, Hollande sont ou étaient tous des petits. Je vous le dis tout net : les petits me cassent les burnes. J’en ai ras le bol des petits, contre qui je n’ai rien, à priori, à qui je ne m’en suis jamais pris, on m’a appris à ne pas s’en prendre à plus petit que soi, qui m’indiffèrent autant que le reste du monde sauf pour une chose : ils sont agressifs. A cela, on peut trouver moult raisons, la principale étant, à mon sens d’ordre psychanalytique. Il n’y a, pour s’en convaincre, qu’à observer l’acharnement que montrent, ces temps-ci, les tenants du pouvoir contre les « psy ». Pourtant, je le réaffirme, je n’ai rien contre les petits et je prétends que c’est plutôt eux qui veulent à tout prix bouffer ceux qui les dépassent. Dans quelque domaine que ce soit. C’est pour cela, à mon avis, que les dirigeants actuels du monde, Obama faisant exception, par la taille, sont tous médiocres, le fond de ma pensée étant que ce sont des crétins. Tous ces gens sont arrivés où ils sont non pour leurs qualités humaines, leur culture, leur expérience, leur intelligence, leur sagesse, non. Ils sont en haut parce qu’ils cassent les burnes de tout le monde avec leur agressivité depuis l’école maternelle. On finit par les laisser passer devant par lassitude. Parce que nous, gros chiens Terre-Neuve égarés dans un jeu de quille, on passe notre temps à n’en renverser aucune, parce qu’on est des gentils. Et c’est notre drame. Parce qu’aussitôt qu’ils sont arrivés en haut, les nabots, ils se retournent contre nous. Et ils mordent, ces cons-là. Comme des roquets. Vous aurez remarqué, d’ailleurs, que ce sont toujours les plus petits chiens qui sont les plus agressifs. De loin, en général. La prochaine fois qu’une élection aura lieu, s’il vous plaît, élisons un grand. Je vous parie que ça ira mieux. Ne serait-ce qu’en nous évitant les dérives névrotiques de nains complexés et dangereux.

Machisme d'état.


Que l’Elysée annonce hier l’absence de Myriam El Khomri avec la formule « incident domestique » aurait dû déclencher une tempête de protestations. Quoiqu’on pense des convictions de la jeune ministre ou, pire, de son absence de convictions, quoiqu’on pense de « sa loi », même si on la pense incompétente, ce qui n’est pas avéré, le jugement sur sa personne et les critiques qu’on peut lui adresser, ne devraient en aucun cas porter sur le fait qu’elle est une femme. Ce serait scandaleux. Du coup, l’emploi du qualificatif « domestique » devient odieux. Particulièrement dans notre pays tellement prompt à donner des leçons de féminisme. Il semble rappeler que la vraie place de la femme est à la maison, à torcher les gosses et faire la popote. De la part de Valls, rien d ‘étonnant. Nous savons tous – du moins, moi, je le sais – que c’est un gros con macho. Pour preuve sa première sortie en tant que 1er ministre en Camargue pour marquer des taureaux. Pour preuve son évident complexe d’infériorité sur sa taille, pour preuve son entêtement qui frise sans cesse la crétinerie. De Hollande, ça semble plus étonnant. Semble seulement. Pour preuve, une fois encore, la manière dont il a traité, avec l’aide de Valls, Mme Pellerin, ex ministre de la culture. On devrait peut-être demander, sur ce point, l’avis de Ségolène et de Valérie. Quoiqu’il en soit, la misogynie de nos deux principaux dirigeants et intolérable et, bien que totalement opposé à la réforme qu’elle supporte au nom de ce gouvernement indigne, bien que signataire des toutes les pétitions, acteur de toutes les manifestations, je tiens à assurer Mme El Khomri de mon soutien en la circonstance.

samedi 27 février 2016

Crise agricole


L’agriculture est en crise, il paraît. La preuve, ce serait qu’environ deux cents agriculteurs se suicident chaque année en France. Les agriculteurs sont donc dans la rue. Dans la rue, sur les routes, devant les centres commerciaux de grandes marques, partout où ils peuvent faire entendre leur détresse et leurs revendications. La menace, sérieuse, au demeurant, étant, qu’à ce rythme, il n’y aura bientôt plus d’agriculteurs en France. Leur revendication, unique et unanime semble simple : ils veulent « un prix ». Un prix pour le lait, un prix pour la viande, pour les céréales, pour les légumes, pour toutes les productions. A première vue, leurs doléances semblent recevables et, même, frappées au coin du bon sens. Sauf que... sauf que ... de quoi parle-t-on ? De quoi et, surtout, de qui ? Que nomme-t-on, au juste, par le terme d’agriculteurs ? Vous aurez remarqué comme moi que les pauvres agriculteurs concernés sont défendus, en tout point, par un syndicat qui a nom FNSEA. Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. Exploitants ? Pourquoi ce terme d’exploitants ? Pourquoi pas agriculteurs ou, comme on pourrait l’espérer, paysans ? Ah bah non. Les paysans, eux, ils ont un autre syndicat : la confédération paysanne. Un syndicat de gauche, dites donc !... La bande à Bové !... Et c’est quoi, cette bande ? Un ramassis de margeots, de chevelus, de rigolos, qui se contentent de production locales, saisonnières, aux rendements aléatoires, vendues en local, sans recherche effrénée de rentabilité. Quoi ?... Sans rentabilité ? Non ?... Mais, enfin !... on ne PEUT pas entreprendre sérieusement sans espoir de rentabilité !... On est au vingt et unième siècle... On ne peut pas ? Mais qui ne peut pas ? Les exploitants, c’est ça ?.... Bah voilà !... La FNSEA, qui est censée défendre nos pauvres paysans, elle, elle s’en fout comme de l’an quarante, des paysans. Ce qui l’intéresse, elle, c’est la rentabilité. Et pourquoi ? Tout simplement parce que la FNSEA est une mafia. Une organisation réactionnaire, euphémisme, qui défend la « Terre », non au sens de planète et de couche superficielle, non, au sens où posséder une « terre » est un capital. J’ai bien écrit « capital ». Labourez, labourez, ce sont les fonds qui manquent le plus. Qui dit « capital » dit capitaliste. Comme vous ne le savez certainement pas, la majorité des exploitants adhérents à la FNSEA, ceux qui sont les plus influents, en tous cas, sont des propriétaires qui n’ont jamais pris le volant d’un tracteur. Des capitalistes de l’agriculture. Terres immenses, élevages industriels, mécanisation, un œil sur la météo, un œil sur les cours de la bourse. Le blé monte, je suis riche, il baisse, je suis ruiné. Et quand je suis ruiné, qui paye les pertes ? Bah l’État !... Et si l’État est défaillant ? Bah ! L’Europe ! … En remarquant, au passage, que les manifestations actuelles sont tournées contre l’État et l’Europe, justement, ce qui fait de nos « braves agriculteurs » rien moins que des chiens qui mordent la main qui les nourrit. Pourquoi ces « agriculteurs » ont-ils l’oreille de nos gouvernants, dans ces conditions ? Parce qu’ils les tiennent par les couilles, tout simplement. D’abord, ils sont armés. Eh oui.. Ils sont tous chasseurs... On ne peut pas les chauffer trop.. Ils tirent, ces cons-là. Deuxio, parce que ces messieurs ont, depuis toujours, l’oreille des puissants, particulièrement ceux de droite, eu égard à leurs convictions profondes. Vous aurez entendu, sans aucun doute, comme moi, les menaces de voter pour le FN aux dernières élections si le gouvernement de droite, Sarkozy, continuait de les ignorer. Mais, me direz-vous, il y a les deux cents suicides par an. C’est vrai. Et deux cents personnes qui disparaissent, ce n’est pas rien. Ce n’est, en tous cas, pas négligeable. Mais, en vérité, on est là sur la vraie vérité. Le fait que ce phénomène ne peut pas s’expliquer sans tenir compte du capitalisme. En particulier de son aspect financier. Un aspect qui oblige à se tourner vers la finance. Et là, on trouve qui ? Le crédit Agricole. Cette banque, placée en deuxième ou première place mondiale des établissements financiers, est, historiquement, la banque « verte », celle des « paysans ». Première mondiale. Première mondiale ?... Non ?... Si !... Mais !... Bah oui... Mais !... Cette banque, censée recueillir les « économies » de nos braves paysans, ces braves gens qui mettent de côté, pour voir venir, en cas de coup dur, bah c’est la première mondiale !... Quel est ce prodige ?... Je vais vous aider. Pour devenir la première banque mondiale quand on est censé être la banque des paysans, ceux qui tiennent leur richesse des hectares dont ils ont hérité, qui ont agrandi ce capital par des mariages consanguins, des magouilles, des médisances, des dénonciations, surtout pendant les guerres, ceux qui se retrouvent à la tête de millions qui dorment, ils n’ont qu’un rêve : mettre leur argent en sécurité dans un coffre. Quand on se trouve de l’autre côté, il suffit donc d’acheter un coffre, d’embaucher des employés réacs, biberonnés aux maximes évidentes qui ont bercé leur enfance, tous ces poncifs sur la richesse ou la pauvreté et, quand on a récolté le pognon, de le placer adroitement sur les marchés internationaux. Aucun mérite, donc. Sauf que, sauf que … A l’autre bout de la chaîne, de la bourse, de la rentabilité, il y a des gens qui y « croient »... Des gens qui ont un lopin, qui croient, comme le leur ont dit leurs aînés, que posséder la terre est l’essentiel, qui croient leur banquier, le Crédit Agricole, quand ils leur raconte qu’en s’endettant, qu’en achetant la dernière moissonneuse, le dernier Ferguson, qu’en acceptant le contrat d’élevage de poulets ou de porcs de la multinationale qui les a démarchés, ils vont gagner le jack-pot.... Et ben non !... Parce qu’à ce jeu-là, c’est toujours les gros qui gagnent et les petits qui trinquent. On prend leur fric, on le place et on ne leur rend rien. Le Crédit Agricole gère la fortune des gros et envoie sans vergogne les petits sur la paille. Le Crédit Agricole est le vampire qui entretient la crise. Le vampire qui, avec la complicité de la FNSEA, se nourrit sur les faibles, qu’il pousse au suicide, en découvrant trop tard que leur exploitation n’est pas rentable, et qui verse, par ailleurs, les intérêts qu’il tire de leurs crédits aux « gros » qui, eux, vont se plaindre auprès de l’État pour payer leurs investissements rentables en arguant de la faillite des petits. La crise actuelle, ce n’est pas la crise de l’agriculture. C’est la faillite d’un système révolu et déliquescent de financement du capital des propriétaires terriens français. Le dommage c’est que, au passage, des hommes payent de leur vie ces errances, le dommage, c’est que la planète paye, elle aussi, le prix fort, à coups de pesticides et d’engrais nocifs pour l’humanité entière. Alors cette crise, qui tient soi-disant au cours des productions agricoles, c’est, en vérité, d’une part, pour les petits, un problème d’endettement et, pour les gros, la volonté d’augmenter encore leurs bénéfices. C’est une crise industrielle où les « gros » poussent les « petits » à la révolte, quitte à ce qu’ils se suicident, pour gagner encore plus de pognon.

vendredi 26 février 2016

Déficit ? Qué déficit ?.....


Cela fait maintenant des décennies que, dans mes moments perdus, pas pour tout le monde, j’espère, je me prends le menton façon Rodin, histoire d’avoir l’air intelligent et que je me questionne sur une notion, un « concept », devrais-je dire, si je veux avoir l’heur d’être audible auprès des élites, une question dont peu de gens, manifestement, se sont emparés. L’idée de déficit. Il n’a l’air de rien, ce mot, il semble compréhensible par tous, il est usité de toutes parts et, pourtant, il me laisse perplexe. Les jours où, décidément, je n’arrive à rien, les jours où je reprends tout à zéro, je vois bien le sens commun, des chiffres, des colonnes et, dans la case de droite, tout en bas, un signe moins en lieu et place d’un signe plus attendu. Déficit, perte, billets jetés par la fenêtre, je vois. Ce mois-ci on va encore sucer des cailloux. Mais, pourtant, rien à faire, cette explication de base ne passe pas la barrière suivante, ne franchit pas le mur... je ne vois toujours pas ce que le mot « déficit » vient faire dans le budget de l’État. Je dois être idiot. Selon une conception qui, d’évidence, date, il me semblait que l’État, c’était justement le lieu des déficits. Le lieu des déficits « choisis ». C’est peut-être un qualificatif essentiel. Aucun doute. Ça l’est. L’État, c’est cette chose tentaculaire, là-haut, bien au-dessus de nos têtes, qui nous gouverne tous sans discussion. Sa fonction primordiale, c’est de redistribuer entre les citoyens l’argent qu’il reçoit des citoyens, une espèce de loterie, si vous vous voulez, et qui, pour ce qui le concerne, une différence capitale d’avec une véritable loterie, son boulot est de redistribuer « équitablement ». C’est à dire de donner plus à ceux qui sont dans le besoin, les pauvres, pour faire simple, et de donner moins aux « riches », ceux qui payent censément pour les autres. J’ai beau me tenir le menton durant des heures, façon statue, je ne comprends pas, compte tenu de ce qui précède, ce que peut bien vouloir signifier le fameux « trou de la sécu ». On prend de l’argent, on redistribue, on favorise ceux qui ne peuvent pas payer et on aboutirait à « un trou ». Serait-ce que, malgré ce que j’en sais, le mot « trou » serait un synonyme du mot décision ? Que nenni !... Le « trou », c’est un déficit !... Comment la « sécu » peut-elle être « rentable » ? En vertu de quel principe la sécu devrait-elle être « rentable » ? J’ai une autre question du même genre, si vous voulez... En vertu de quoi la retraite devrait-elle être rentable ? Et j’aimerais comprendre pourquoi on ne parle pas de «déficit » de l’Armée, de la Gendarmerie ou de la Police Nationales. Si j’ai bien compris, nous cotisons, l’Etat redistribue et, s’il manque de l’argent, il remet au pot par décision « politique »  de justice. J’ai rien compris ? Je le savais... A me tenir si longtemps le menton, j’avais fini par me dire que c’était tout simplement moi qui déconnais...

Allez, les copains.. Si on arrêtait les conneries. Le trou de la sécu, le déficit des retraites, ça n’existe tout bonnement pas et vous le savez pertinemment. Il n’y a pas plus de trou de la sécu que de beurre en broche. Il y a un signe moins dans une colonne qui signifie simplement que nous avons « choisi » d’aider les plus faibles. On appelle ça la solidarité. Sur les monuments, nos aïeux ont choisi d’appeler ça « fraternité ».....

lundi 1 février 2016

Hilary, Barrack, même parti mais pas le même genre.....


Une chose m’épate. Épatant, c’est un mot très 16°... J’ai choisi, aujourd’hui, de vous la faire 16° (arrondissement). C’est à propos des élections aux USA, très actuelles, comme vous savez. Le débat tendrait à démontrer que les USA sont un pays très « clivé ». D’un côté, les Républicains derrière Trump ou pire, les Démocrates derrière Hilary, à moins qu’ils ne choisissent, eux aussi, pire, c’est cce qu’en disent les médias, en la personne de Sanders. A gauche, c’est soit « on continue comme ça », soit « on change tout », à droite, c’est racisme à tous les étages. Choisissez votre degré. Certains commentaires voient dans ce virage raciste, ce retour aux années bonheur d’avant Luther King et Kennedy, les effets de « l’erreur » d’avoir élu un président … Noir !... Il faut dire que c’était inattendu. Il était temps de redresser la barre !... Sous nos yeux effarés, si l’on en croit le monde médiatique, les USA se préparent donc à élire un populiste dangereux soutenu par toutes les forces les plus conservatrices du pays, nous promettant un avenir sombre fait d’exclusion, de force brutale, de haine, de massacres, un véritable retour aux temps les plus obscurs de ce pays. Ce qui m’épate, donc, c’est que l’actuel président est noir. Et que, donc, les USA auront été capables d’élire un homme noir à leur tête. Ce qui ne sera donc pas forcément le cas pour … une femme. Ce grand pays raciste, notoirement raciste, dont la police est raciste, dont la moitié de la population est raciste aura élu un noir avant d’élire une..... femme. Femme que, d’ailleurs, il n’élira peut-être pas encore cette fois-ci. Décidément, les femmes sont bien les personnes les plus discriminées sur cette planète. Et, ce, dans l’indifférence manifeste de l’opinion des USA, pas moins, pas plus, que dans la notre.

vendredi 1 janvier 2016

Le retour de l’apprentissage : une nouvelle faillite de la République


Parmi les platitudes royales de notre grand Benet 1er au cours de son discours de voeux aux Français, une très mauvaise nouvelle se dissimule, en sus de l’odieuse justification de l’état d’urgence et de la dénaturalisation à la carte, je veux parler du retour massif de l’apprentissage. Cette nouvelle, qui fait manifestement consensus dans notre pays, n’est, hélas, pas autre chose que l’annonce d’une nouvelle victoire écrasante du patronat français. Ce retour, c’est aussi celui de la fin de l’école pour tous jusqu’à seize ans, mesure que les progressistes avaient eu toutes les peines du monde à imposer en 1959. La généralisation de l’apprentissage, c’est une régression qui nous ramène rien moins que 56 ans en arrière. Pour un nombre non négligeable de jeune gens, l’école se terminera bientôt à quatorze voire treize ans. Où est le problème, me direz-vous ? Le principal n’est-il pas que chacun trouve un emploi ? Tout dépend de quel côté on se place. Pour tous les jeunes qui sont aujourd’hui promis, après une scolarité souvent chaotique, à un avenir sombre entre chômage et galère, la promesse d’une « employabilité » ( ce mot me crispe les nerfs..) meilleure peut sembler un avantage. Sembler seulement. Car, en réalité, il ne s’agit que de livrer au patronat une main d’œuvre « corvéable à merci » comme on le disait autrefois. Pourquoi corvéable ? Tout simplement parce qu’un peuple instruit est beaucoup plus « rétif » qu’un peuple sans culture. Quel était, en effet, le propos de la prolongation de la scolarité jusqu’à seize ans ? Il s’agissait tout simplement d’assurer à chaque jeune un niveau de culture générale minimal, nécessaire à l’exercice de sa citoyenneté. En maintenant le plus longtemps possible, justement, un enseignement général. Cette obligation, le patronat qui sait bien, comme Goebbels, que le « propos n’est pas de convaincre le peuple que nos idées sont les meilleures mais de ne mettre à la leur disposition qu’un vocabulaire juste suffisant pour qu’ils ne puissent en exprimer d’autres ».... , le patronat, lui, ne l’a jamais acceptée. Plus les ouvriers sont idiots, plus il est facile de les exploiter. Presque soixante ans plus tard, donc, sa victoire est écrasante. Demain, la masse inculte qu’ils appellent de leurs vœux depuis plus d’un demi-siècle sera de nouveau à leur disposition. Et, cela, cette atroce nouvelle, nous la devrons donc à un gouvernement « socialiste » dirigé par un « toréro » qui a quelques traits physiques communs avec l’idéologue nazi, d’ailleurs, et sous le règne d’un roi « socialiste », notre cher Benet 1er. Les socialistes français ne méritent plus notre respect. Leur honneur est dans le caniveau.