Parmi les platitudes
royales de notre grand Benet 1er au cours de son discours de voeux
aux Français, une très mauvaise nouvelle se dissimule, en sus de
l’odieuse justification de l’état d’urgence et de la
dénaturalisation à la carte, je veux parler du retour massif de
l’apprentissage. Cette nouvelle, qui fait manifestement consensus
dans notre pays, n’est, hélas, pas autre chose que l’annonce
d’une nouvelle victoire écrasante du patronat français. Ce
retour, c’est aussi celui de la fin de l’école pour tous jusqu’à
seize ans, mesure que les progressistes avaient eu toutes les peines
du monde à imposer en 1959. La généralisation de l’apprentissage,
c’est une régression qui nous ramène rien moins que 56 ans en
arrière. Pour un nombre non négligeable de jeune gens, l’école
se terminera bientôt à quatorze voire treize ans. Où est le
problème, me direz-vous ? Le principal n’est-il pas que chacun
trouve un emploi ? Tout dépend de quel côté on se place. Pour tous
les jeunes qui sont aujourd’hui promis, après une scolarité
souvent chaotique, à un avenir sombre entre chômage et galère, la
promesse d’une « employabilité » ( ce mot me crispe
les nerfs..) meilleure peut sembler un avantage. Sembler seulement.
Car, en réalité, il ne s’agit que de livrer au patronat une main
d’œuvre « corvéable à merci » comme on le disait
autrefois. Pourquoi corvéable ? Tout simplement parce qu’un peuple
instruit est beaucoup plus « rétif » qu’un peuple sans
culture. Quel était, en effet, le propos de la prolongation de la
scolarité jusqu’à seize ans ? Il s’agissait tout simplement
d’assurer à chaque jeune un niveau de culture générale minimal,
nécessaire à l’exercice de sa citoyenneté. En maintenant le plus
longtemps possible, justement, un enseignement général. Cette
obligation, le patronat qui sait bien, comme Goebbels, que le
« propos n’est pas de convaincre le peuple que nos idées
sont les meilleures mais de ne mettre à la leur disposition qu’un
vocabulaire juste suffisant pour qu’ils ne puissent en exprimer
d’autres ».... , le patronat, lui, ne l’a jamais acceptée.
Plus les ouvriers sont idiots, plus il est facile de les exploiter.
Presque soixante ans plus tard, donc, sa victoire est écrasante.
Demain, la masse inculte qu’ils appellent de leurs vœux depuis
plus d’un demi-siècle sera de nouveau à leur disposition. Et,
cela, cette atroce nouvelle, nous la devrons donc à un gouvernement
« socialiste » dirigé par un « toréro » qui
a quelques traits physiques communs avec l’idéologue nazi,
d’ailleurs, et sous le règne d’un roi « socialiste »,
notre cher Benet 1er. Les socialistes français ne méritent plus
notre respect. Leur honneur est dans le caniveau.