Ma mémoire, qui est peut-être déjà
chancelante ( t’as qu’à croire ..), me rappelle une phrase, un
slogan, des années 70... Cette phrase c’est à peu près : le
capitalisme porte en lui la cause de sa perte, le profit immédiat.
On y croyait. On se la répétait. Ça allait tomber tout seul. On
aurait notre grand soir. Manque de bol, le capitalisme, c’est un
Phénix, toujours capable de renaître de ses cendres. Pourtant, ces
temps-ci, on jurerait qu’il est à bout, qu’il n’ira pas
beaucoup plus loin. Trump, l’élection française, le brexit sont
autant de signes de craquement. Mais je rassure les actionnaires,
grands patrons et autres traders, il va survivre. Pour deux raisons
simples. D’abord parce que le capitalisme se dit lui-même non
moral, voire immoral, et que sa survie s’appuie sur ce que l’être
humain a de pire, l’activation permanente de ce qu’on appelait
avant « l’instinct de survie », ce qui nous rend tous
capables de tout, vraiment de tout, dès qu’il s’agit de leur
intérêt immédiat. Meurtre, vol, viol, mensonge, fuite, lâcheté,
j’en passe. Ensuite parce que les disciples de Marx ont un peu
oublié de lire Nietzsche, réputé pour eux d’extrême droite. Or,
s’ils l’avaient lu, ils sauraient que l’être humain est
capable de tout et qu’un régime politique s’appuyant sur ce
constat est, pas essence, immortel. L’une des preuves les plus
patentes de cette affirmation, c’est que le capital est d’accord
pour travailler avec la Le Pen, comme il le fut avec Hitler. J’en
suis navré mais ça ne va pas tomber et, comme nous allons être
quasi obligés de voter pour Macron pour éviter Le Pen, nous aurons
le déshonneur et la guerre, comme aurait dit Churchill, et Macron va
vous faire avaler la pilule du renouveau du capitalisme, pilule
indigeste que vous avalerez dans la joie de la victoire. Du coup,
vous accepterez, sans douleur, la fin de la sécurité sociale, de
l’allocation chômage, des dépenses de santé, le renflouement des
banques par vos impôts et les profits indécents des grandes
entreprises. Quand je vous dis immortel.
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