vendredi 26 février 2016

Déficit ? Qué déficit ?.....


Cela fait maintenant des décennies que, dans mes moments perdus, pas pour tout le monde, j’espère, je me prends le menton façon Rodin, histoire d’avoir l’air intelligent et que je me questionne sur une notion, un « concept », devrais-je dire, si je veux avoir l’heur d’être audible auprès des élites, une question dont peu de gens, manifestement, se sont emparés. L’idée de déficit. Il n’a l’air de rien, ce mot, il semble compréhensible par tous, il est usité de toutes parts et, pourtant, il me laisse perplexe. Les jours où, décidément, je n’arrive à rien, les jours où je reprends tout à zéro, je vois bien le sens commun, des chiffres, des colonnes et, dans la case de droite, tout en bas, un signe moins en lieu et place d’un signe plus attendu. Déficit, perte, billets jetés par la fenêtre, je vois. Ce mois-ci on va encore sucer des cailloux. Mais, pourtant, rien à faire, cette explication de base ne passe pas la barrière suivante, ne franchit pas le mur... je ne vois toujours pas ce que le mot « déficit » vient faire dans le budget de l’État. Je dois être idiot. Selon une conception qui, d’évidence, date, il me semblait que l’État, c’était justement le lieu des déficits. Le lieu des déficits « choisis ». C’est peut-être un qualificatif essentiel. Aucun doute. Ça l’est. L’État, c’est cette chose tentaculaire, là-haut, bien au-dessus de nos têtes, qui nous gouverne tous sans discussion. Sa fonction primordiale, c’est de redistribuer entre les citoyens l’argent qu’il reçoit des citoyens, une espèce de loterie, si vous vous voulez, et qui, pour ce qui le concerne, une différence capitale d’avec une véritable loterie, son boulot est de redistribuer « équitablement ». C’est à dire de donner plus à ceux qui sont dans le besoin, les pauvres, pour faire simple, et de donner moins aux « riches », ceux qui payent censément pour les autres. J’ai beau me tenir le menton durant des heures, façon statue, je ne comprends pas, compte tenu de ce qui précède, ce que peut bien vouloir signifier le fameux « trou de la sécu ». On prend de l’argent, on redistribue, on favorise ceux qui ne peuvent pas payer et on aboutirait à « un trou ». Serait-ce que, malgré ce que j’en sais, le mot « trou » serait un synonyme du mot décision ? Que nenni !... Le « trou », c’est un déficit !... Comment la « sécu » peut-elle être « rentable » ? En vertu de quel principe la sécu devrait-elle être « rentable » ? J’ai une autre question du même genre, si vous voulez... En vertu de quoi la retraite devrait-elle être rentable ? Et j’aimerais comprendre pourquoi on ne parle pas de «déficit » de l’Armée, de la Gendarmerie ou de la Police Nationales. Si j’ai bien compris, nous cotisons, l’Etat redistribue et, s’il manque de l’argent, il remet au pot par décision « politique »  de justice. J’ai rien compris ? Je le savais... A me tenir si longtemps le menton, j’avais fini par me dire que c’était tout simplement moi qui déconnais...

Allez, les copains.. Si on arrêtait les conneries. Le trou de la sécu, le déficit des retraites, ça n’existe tout bonnement pas et vous le savez pertinemment. Il n’y a pas plus de trou de la sécu que de beurre en broche. Il y a un signe moins dans une colonne qui signifie simplement que nous avons « choisi » d’aider les plus faibles. On appelle ça la solidarité. Sur les monuments, nos aïeux ont choisi d’appeler ça « fraternité ».....

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