samedi 7 novembre 2015

Marche blanche, décidément, non !...

Depuis la première marche blanche, je suis circonspect. Je crois que l'objet de cette première était une protestation contre un pédophile criminel, pour ses victimes, ce que je ne conteste guère, mais je l'ai trouvée, d'emblée, disons... douteuse. Cette marche blanche m'avait des airs de relents, plutôt martiaux et plutôt bruns, si vous voyez.... Mais là, cette fois, l'organisation d'une "marche blanche" en mémoire du conducteur du camion responsable de la mort de 43 personnes à Puisseguin, camion qu'on a retrouvé sur la file de gauche dans un virage dangereux, là, je vous le dis tout net, je ne comprends pas. Même si je tente de prendre en compte la mort de son petit garçon qui n'avait rien demandé. Drôle de centre de vacances que le camion de papa, reconnaissez.... Une marche blanche pour un type totalement responsable d'un massacre routier, les copains, là, je crois qu'on touche au paroxysme du bon sentiment, qu'on oublie un peu trop vite les victimes tout aussi innocentes que le pauvre petit garçon, qu'on marche sur la tête en marchant blanc... A moins que l'on considère qu'un vieuxn'a pas la même valeur qu'un enfant. Pire, même, qu'un vaut plus que 43 vieux... Ce qui serait, pour le coup, totalement eugénique et ne laisserait aucun doute sur la brunitude de nos marches dites blanches.  Brassens, qui n'avait pas, du moins en apparence, ma hargne, aurait parlé, je n'en doute pas une seconde, des imbéciles heureux qui sont nés quelque part. Et je trouve qu'il n'y a pas une très grosse différence, en vérité, entre les fanas de leurs clochers et les chemises brunes.... Peut-être que, finalement, ma première impression n'était pas si décalée.

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