Vous aurez sûrement remarqué qu’on
ne parle plus ni d’ouvriers ni d’employés. On dit collaborateur.
Ce mot, pour moi qui suis d’un autre âge, résonne de tous ses
sous-entendus et principalement de ceux qui ont trait à la seconde
guerre mondiale. Collaborateur, collabo, on disait, c’était être
l’ami des nazis. Mais où seraient donc les nazis d’aujourd’hui
? Je partage une analyse avec la doxa actuelle, celle qui dit qu’on
serait « en guerre ». Mais, quant à moi, ce serait
plutôt contre le capitalisme, les patrons ( on dit plus ça non plus
…) et les puissances d’argent. Et c’est assez amusant, en
vérité, de revisiter le terme « collaborateur » à
l’aune de ce point de vue. Dans ce monde où tout est « cool »,
où la propagande (très goebbelsienne, en vérité...) sur « le
bonheur au travail » bat son plein, on sent qu’il va y avoir
du sport, le jour où les gens vont se réveiller. Bien entendu, ce
jour-là, on fusillera quelques CRS, on pendra quelques patrons par
les pieds ( comme le fut Mussolini) et on tondra quelques
collaboratrices qui se seront enrichies dans le lit des tyrans..., le
« on », dans ce cas, visant tous les lâches qui auront
collaboré « parce qu’ils pouvaient pas faire autrement »
et y retrouveront une virginité toute neuve. Il y aura des excès,
bien entendu, mais juste de quoi faire que la révolte puisse être
décrite comme un bain de sang orchestré par des brutes avinées.
Dans le cas où vous ne seriez pas tout à fait convaincus de la
similarité entre notre époque et celle des nazis et autres tyrans
communistes, je vous invite à compter, chaque jour, le nombre de
morts que l’on doit au capitalisme, par pollution, au nom des
affaires, par guerre, au nom des ventes d’armes, par cynisme, par
exemple en laissant les enfants d’Afrique mourir de faim ou du
Sida, par indifférence, en Méditerranée....
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