Le camarade Renaud n’a pas de chance
… Nous écrire une chanson qui a pour titre « j’ai embrassé
un flic » après les attentats de janvier 2015 et la mort de
ses amis de Charlie, à la limite, ça pouvait passer. Il paraît que
l’alcool détruit les neurones. Il y avait des explications à
l’étrange posture. Mais, manque de bol, le disque est sorti trop
tard. Entendre le chanteur un peu faisandé nous raconter ses élans
étranges pour les flics, aujourd’hui, c’est devenu totalement
hors sujet. Je lui conseille d’aller tenter la manip dans l’une
des manifestations actuelles. Bon courage ! … Je pense qu’il va
comprendre le problème quand le flic lui enverra pour seule réponse
un « pschittt … » de lacrimo. Non, mon gars,
aujourd’hui, embrasser un flic, c’est plus possible. Le sort
vient de t’envoyer un nouveau message d’obsolescence sénile.
T’avais qu’à pas écrire cette chanson. A la tienne !... Parce
que là, à mon avis, tu vas y retourner. Pas le choix. Cela dit, le
pire, c’est encore une fois l’exploitation par les médias.
Propagande, on dit. Le pouvoir, lui, il blague pas, il boit pas, il
ne loupe rien. Défendre les flics, en ce moment, mon pote, c’est
carrément obscène. Ta chanson passe et repasse sur les ondes et te
voilà jeté dans le vilain rôle du chien de garde décrit par Nizan
et, en reprise, par Halime, rédac chef du diplo. Collaborateur
involontaire d’un pouvoir quasi fascisant. Je te plains. T’avais
qu’à pas écrire cette chanson, mon pote.
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